L’affaire opposant les personnes radiées de la fonction publique à l’Etat à travers l’ex ministre de la fonction publique, Mamadou Namory Traoré a depuis le 23 août dernier connu son épilogue. Malgré tout le puissant Sidi Traoré, Directeur national de la fonction publique refuse de les mettre dans leur droit en les envoyant rejoindre leur poste respectif en leur qualité de fonctionnaire confirmé par l’Etat. D’où la mise en garde du nouveau ministre de la fonction publique.
Rappelons que depuis près d’un an, des fonctionnaires maliens recrutés par un gouvernement légal et légitime ont été abusivement radiés par le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, un gouvernement de transition et illégitime à travers la personne de Mamadou Namory Traoré, ex ministre en charge de la fonction publique. Ces citoyens fonctionnaires perdaient du coup leur titre de fonctionnaire pour un motif non fondé. Ce qui les a conduits devant les juridictions où ils seront blanchis par le département du ministre de la justice d’alors, Malick Coulibaly qui ne traine pas sur la vérité. Mais depuis, Sidi Traoré continue à alourdir les charges de l’Etat car les rappels vont s’entasser sur le dos de l’Etat ou du contribuable malien.
Rappelons qu’après l’examen du dossier, la cour suprême avait tombé son verdict le 23 mai 2013, en faveur de ces jeunes fonctionnaires qui ont été victime d’une injustice. Ils devraient donc normalement reprendre le service les jours qui suivent mais le revanchard du ministre Mamadou Namory Traoré et ses complices, tellement attachés à leur décision arbitraire pour maintenir des responsables de famille dans la rue et loin de tout espoir de survie, ont fait des recours au près de la Cour suprême comme pour affirmer leur désaccord avec le verdict. Ce qu’ils ignorent pourtant est que le juge a un sacerdoce, il est lié à une loi et ne peut ne pas être lié à cette loi. Il faut donc qu’il dise le droit. C’est ainsi qu’après avoir reçu les recours comme mal fondés, la cour suprême les a rejetés puis a rendu publique le jeudi 23 aout dernier, le verdict final pour définitivement clore le dossier.
Dans une situation donnée seule la patience peut vaincre les difficultés et surtout sachant que le dossier n’était pas mis en hibernation, il était en activité, donc en train de bouger comme l’avait toujours souligné Me Bathily (actuel ministre de la justice et avocat des radiés), l’infatigable défenseur du collectif. C’est ce que ces jeunes ont compris en faisant preuve de sagesse jusqu’au jour du jeudi 23 Août 2013 où la cour suprême a rendu dans l’après midi le verdict pour signifier que l’affaire est définitivement clôs. Cette date sera sans nul doute, une seconde qui restera gravée dans la mémoire de ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour leur droit. Notons qu’ils seront blanchis aux yeux de l’opinion nationale et internationale qui ont suivi avec beaucoup d’intérêt le déroulement du procès.
Quant au revanchard de ministre qui s’est levé au détriment de ses semblables sur la base d’un motif mal fondé, disons tout simplement que la honte sera son dortoir car ceux qu’il a accusés à tort verront bientôt la couleur du printemps. Désormais le contentieux est définitivement vidé car la Cour suprême a donné son verdict : en la forme : reçoit les recours ; au fond : les rejette comme mal fondé ; Ordonne la restitution de la consignation versée ; Mets les dépens à la charge du Trésor Public. Ce verdict rendu en faveur des fonctionnaires souligne qu’aucun recours n’est encore possible. Concernant les jeunes eux-mêmes, ils seront bientôt en route pour se mettre au service du peuple partout où le besoin sera mais bien avant, ils doivent être mis rapidement dans leur droit.
Cependant, de cette date à au moment où nous mettions sous presse, c’était un silence radio pour cet homme qui doit aller bientôt à la retraite. Quel intérêt a-t-il à créer encore des problèmes à l’Etat ? Il est le seul à vouloir donner une réponse. Sinon, après ce verdict, il ne lui revient qu’à accomplir sa mission régalienne de les renvoyer dans leur service respectif. Un, ils vont travailler ; deux, l’Etat sera soulagé. Autrement, en restant à la maison, même pendant dix ans, l’Etat malien s’acquittera de leur droit comme rappel. Alors, au vu de la situation de précarité, il est plus aisé qu’ils reprennent du service pour combler certains vides provoqués par leur injuste radiation. C’est pour pallier à cette lourdeur qu’il nous a été indiqué que le nouveau ministre de la fonction publique Bocar Moussa Diarra soucieux de l’avenir du pays aurait mis en garde Sidi Traoré de diligenter rapidement le dossier. Afin que l’Etat et les jeunes fonctionnaires puissent tous respirer.
Mamadou BALLO
SOURCE: Autre Presse