Un ancien migrant, Demba Diarra, 38 ans, marié et père de 2 enfants, est rentré de la Mauritanie, après 19 ans d’aventure, pour exercer le métier appris au cours de séjour à l’étranger. Les appels incessants de sa vieille mère, qui lui interdisait de mettre les pieds dans les eaux de la Méditerranéenne, l’ont, en fin de compte, convaincu que le salut est dans le retour au pays.
Notre bonhomme enviait ses compagnons partis, tous en Europe, le laissant seul. En Mauritanie, où il a appris le métier de ferrailleur de grillage, il travaillait pour le compte des Espagnols.
L’atelier de Demba est situé à proximité de la salle de spectacles de Diéma. C’est un hangar de fortune abritant un maigre équipement. Demba est beaucoup sollicité par les clients, surtout, dans cette ville où le nombre de ferrailleurs de grillage se compte sur le bout des doigts. Mais, il déclare être confronté à un manque de moyens matériels et financiers pour développer et diversifier son activité.
« Nous importons les rouleaux de grillage de Bamako. C’est pourquoi, ils coûtent chers’, dit Demba. Selon lui, les commerçants tiennent compte, surtout, des frais de transport de leurs marchandises avant de les vendre. A l’atelier de Demba, 25 mètres de rouleaux de grillage confectionnés, sont vendus à 22 500 Fcfa, voir plus, dans certains magasins de la ville.
Interrogé sur le sujet, Demba évoque les avantages de l’utilisation du grillage. Un espace, que ce soit un champ, un verger, etc. entouré avec du grillage, est bien protégé contre la divagation des animaux. « De plus, sur le plan environnemental, confie Demba, l’utilisation du grillage permet de réduire la coupe abusive du bois vert servant, généralement, à faire les enclos » et, du coup, contribuer à la sauvegarde de notre écosystème en voie de dégradation.
Demba appelle, vivement, à tous les fils du Cercle de Diéma, « à ne pas partir, à rester pour travailler et apporter leur modeste contribution au développement de leurs localités ». « C’est cela un acte de patriotisme », dit-il.
OB/MD
(AMAP)