Une trentaine de soldats du camp de Kati se sont mutinés, hier lundi, au camp militaire de Kati. Selon nos informations, ils seraient mécontents de leur traitement. Ces soldats mutins sont, il semblerait, membres de la garde rapprochée du Lieutenant Amadou Konaré, l’ancien porte-parole de l’ex-junte, qui a perpetré le putsch militaire du 22 mars 2012.
Ces mutins seraient mécontents de n’avoir pas bénéficié de promotions, au même titre que d’autres ex-putschistes dont Amadou Haya Sanogo, qui est passé du grade de Capitaine à celui de Général quatre étoiles.
Hier matin, aux environs de 10 heures, ils sont arrivés à bord de pick-up au siège du Comité de Suivi de Réformes de Forces Armées, où travaille le Général Amadou Haya Sanogo, et se sont mis à tirer en l’air. Le directeur de Cabinet du Général, le Lt-colonel Mohamed El Habib Diallo, qui était présent sur les lieux, aurait reçu une balle et serait blessé, certains affirmant qu’il a été transféré à l’hôpital, un autre le disant toujours séquestré tandis qu’un membre de sa famille a affirmé être sans nouvelle de lui. D’aucuns encore le disent mort. C’est dire que le sort du blessé restait très flou lundi après-midi. Ces incidents ont poussé les ménages résidant à l’intérieur du camp à se calfeutrer.
Les mutins en voudraient particulièrement à ce Lt-colonel Mohamed El Habib Diallo, qu’ils accusent d’avoir “enlevé leurs noms de la liste de nomination au grade supérieur et d’oublier superbement le lieutenant Konaré pour la promotion exceptionnelle”.
Selon nos informations, le calme est revenu à Kati, mais « des enquêtes sont en cours » sur ces incidents qui seraient très profonds et « des mesures sont prises pour rétablir totalement l’ordre à Kati ».
Moussa TOURÉ
SOURCE: Soir de Bamako