Parmi les 14 nouveaux films qui sortent dans les salles de cinéma en France ce mercredi: Des Étoiles, le premier long métrage d’une réalisatrice franco-sénégalaise, Dyana Gaye. Elle suit les parcours croisés de jeunes Sénégalais sur trois continents. Un film qui vient de remporter deux prix au festival Premiers plans d’Angers.
Ils s’appellent Sophie, Abdoulaye ou Thierno… Ces jeunes Sénégalais d’une vingtaine d’années voyagent à New York, Dakar ou Turin… Qu’il s’agisse d’une immigration de travail, de retrouver un mari ou d’aller enterrer un père au pays, ces migrants, ces étoiles, forment une constellation de l’exil… Nulle douleur de clandestin, de misère ou d’âpres difficultés dans ce premier film. La réalisatrice franco-sénégalaise Dyana Gaye préfère même parler de voyage pour ces jeunes issus de la classe moyenne : « Il y a le personnage d’Abdoulaye qui arrive à New York à travers d’un réseau de passeurs, mais l’idée du film c’était d’avoir des contrepoints. Et à travers du personnage de Sophie ou de sa petite sœur Dior qui ne rêve que d’Amérique, on n’est pas nécessairement dans une migration économique. Ces jeunes filles ont juste envie de voyager, d’être libres, comme moi qui le suis, d’aller à Angers hier, d’être à Paris aujourd’hui et d’aller demain à Turin, si j’ai envie. »
Un film en douceur
New York, Turin ou Dakar, des villes que la réalisatrice franco-sénégalaise de 38 ans connaît bien. Après s’être fait connaître avec des courts-métrages sélectionnés dans des festivals internationaux, Dyana Gaye n’a pas choisi la facilité pour son premier long métrage : elle multiplie les points de vue, fait entendre des dialogues en anglais, français, italien, wolof, nouchi… Loin des représentations misérabilistes, Des Étoiles montre avec douceur des migrants africains réalistes et touchants.