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Des éléphants sur Twitter pour lutter contre le braconnage

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Les éléphants du Kenya arrivent sur les réseaux sociaux grâce à l’ONG Space for Giants. Ils s’appellent Kimani, Carlos, Tyson et vous pouvez désormais les suivre sur Twitter. Leurs messages évoquent leur vie de tous les jours, leurs promenades, les animaux qu’ils fréquentent dans la réserve naturelle et ont pour but d’alerter la planète entière sur le braconnage et la survie de l’espèce.

Des éléphants à l’autre bout de votre smartphone. C’est le concept de l’ONG Space for Giants. Au lieu de suivre des collègues, des amis sur les réseaux sociaux, vous pouvez désormais suivre les pachydermes de la savane kenyane sur Twitter. Mais que dit un éléphant dans un message de 140 signes ? Et bien il s’épanche sur sa vie quotidienne, il décrit les kilomètres parcourus. Il parle de ses fréquentations…Des messages rédigés bien sûr par un membre de l’ONG, soucieux de « donner vie » au quotidien des éléphants et d’attendrir la planète entière !

Braconnage intensif, espèces en danger

Le but est bien sûr de faire connaître au grand public le quotidien des éléphants mais également d’alerter sur le braconnage. Chaque jour plus d’une centaine d’éléphants africains sont tués illégalement pour l’ivoire de leurs défenses. 1,7 tonne d’ivoire en partance pour l’Asie vient d’être saisie au Togo. Un record ! Il y a donc urgence car la survie de l’espèce est en jeu.

A 300 km au nord de Nairobi, dans le parc national de Méru, des bornes GPS ont été placées sur quatre éléphants mâles. Un dispositif qui permet de surveiller les éléphants et d’assurer leur protection. Pour Philippe Gaspar, spécialiste du suivi des espèces dans les écosystèmes marins au sein de la direction de l’océanographie spatiale, toutes les données qui nous renseignent sur les zones occupées par les animaux en voie de disparition sont utiles : « Quand on veut protéger une espèce, on veut savoir quelles sont les zones à protéger. Ça sert à rien de protéger les tortues marines sur les plages où elles viennent pondre, c’est à dire minimiser les pertes ou les agressions sur les plages. Et par la suite ne rien faire quand les animaux sont en mer. L’objectif de la conservation, c’est donc de couvrir l’ensemble de la zone de l’habitat ».

Twitter, nouvelle sentinelle de l’environnement

Les éléphants ne sont pas les seuls animaux à s’être mis aux réseaux sociaux. En Australie, 300 requins sont désormais munis de balises qui envoient des impulsions sonores. Et quand la limite d’un demi-mile de la plage est franchie, une alerte se déclenche. L’ordinateur, relié aux émetteurs, déclenche l’envoi d’un message sur Twitter. La taille du requin, l’espèce mais également l’emplacement approximatif sont aussitôt signalés pour protéger les baigneurs d’éventuelles attaques. Twitter et sa capacité à toucher rapidement un grand nombre de personnes fonctionne bien dans ce type d’expériences. Rhinocéros, tigres, chimpanzés, les futurs Twittos sont bientôt là. Ils viendront très vite agrandir la jungle des réseaux sociaux, et  la rendre -qui sait- un peu plus attentive à son prochain !

Saisie record d’ivoire au Togo

Le 23 janvier dernier, un container a tenté de se soustraire au contrôle par scanner, éveillant les soupçons. Gardes forestiers, policiers et gendarmes ont alors découvert près de 1 700 kilos d’ivoire. Deux Togolais et l’opérateur de la cargaison, un Vietnamien, ont été arrêtés.
L’enquête a mené à la saisie, hier mercredi, de deux autres containers contenant plus de 2 100 kilos. Du jamais vu dans le pays, explique le ministre togolais de l’Environnement, André Johnson, pour qui le Togo serait devenu un pays de transit. Le Togo ne compte officiellement plus qu’une centaine d’éléphants. Selon lui, son pays va avoir besoin de moyens supplémentaires pour faire face aux trafiquants.

André Johnson, ministre togolais de l’Environnement

“La lutte que nous menons est une lutte acharnée avec la collaboration franche de certains pays amis dont les États-Unis, la France et la Chine. Nous allons leur demander de nous aider davantage pour monter une structure qui nous permette de procéder aux prélèvements d”ADN ici sur place car actuellement c’est dans le Michigan que les prélèvements sont envoyés(…)Il faudra aussi faire de la sensibilisation, de la formation, équiper nos agents et essayer d’harmoniser nos moyens d’action dans la sous-région au Bénin, au Ghana et au Burkina Faso.”

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