Un des fabricants de corned-beefs français a récemment déclaré que ses produits contenaient de la viande de cheval, destinés à l’exportation. Il y a donc de fortes probabilités d’en trouver dans les rayons africains et maliens en particuliers. Pour autant, la viande de cheval est-elle halal ou haram pour l’Islam. Des érudits répondent.
Un communiqué de la société française COVI spécialisée dans la fabrique et dans la distribution de corned-beefs, et diffusé en fin de semaine dernière admet que l’ADN de viande chevaline a été retrouvée dans ses produits … « On a trouvé de la viande chevaline (dans) des plats préparés » de la société Covi, notamment du corned-beef de marque Hereford, lors de tests effectués par les services de la répression des fraudes », confirme-t-on au cabinet du ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. « Ces produits ont été retirés du marché en France », mais ils sont surtout vendus à l’étranger, a-t-on ajouté (source AFP).
Sur le site de la société impliquée, on relève que COVI produit 30 millions de corned-beef par an, et que ses produits sont également distribués en Afrique. Elle fournit en outre la Croix-Rouge, l’Onu, l’Armée française et autres organismes impliqués dans la lutte contre la faim. Bref, il n’y a pas à parier que ces produits se retrouvent dans les rayons de nos magasins. Au Mali, la Direction chargée de la santé des aliments n’a fait aucune déclaration.
Qu’à cela ne tienne ! La viande de cheval est-elle haram (illicite) ou halal (licite) dans la religion musulmane ? Aucun des érudits consultés sur place n’a attesté qu’il s’avérait interdit au musulman de la consommer, à l’image du porc. En clair, la question n’est pas spécifiquement évoquée dans le Coran.
Par contre, selon le Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim, cette viande est bien autorisée. Asma Bint Abou Bakr y souligne en effet qu’ »au temps du Prophète (Paix et salut sur lui), nous avons égorgé une jument et l’avons mangée». En clair, la viande de cheval n’est pas illicite en Islam. Alors.., bon appétit, mesdames, messieurs !
B.S. Diarra