Après plus de 30 ans de conflit entre le gouvernement éthiopien et les rebelles de l’ONLF, l’heure est venue pour l’instauration d’un cessez-le-feu. Asmara, la capitale de l’Érythrée, a servi de cadre, ce dimanche 21 octobre 2018, à la signature d’un accord pour mettre fin à ce conflit qui n’avait que trop duré.

La signature de cet accord exige désormais à l’ONLF, l’un des plus anciens groupes rebelles de l’Éthiopie qui se battait pour l’autodétermination du peuple somalien dans la région de lOgaden, région de l’est de l’Éthiopie, de poursuivre des objectifs politiques par des moyens pacifiques et au gouvernement le respect des droits du mouvement.

Suite à leur engagement réciproque pour la paix donnant lieu à la signature de cet accord, les deux parties mettront en place un comité conjoint afin de discuter des causes de l’éclatement de ces conflits et pour pouvoir, à tout prix, les éviter dans les années à venir. Cette belle initiative est réalisée en avril dernier à l’arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed au pouvoir.

Rappelons qu’après avoir retiré l’ONLF de la liste des groupes terroristes sous la recommandation de son gouvernement en juin, le parlement annonça un cessez-le-feu unilatéral. Après l’éclatement des troupes dans l’Ogaden en août, les autorités fédérales avaient arrêté l’homme le plus détesté par l’ONLF, Abdii Iley, aboutissant à une discussion directe à Asmara, en mi-septembre, entre les deux parties qui ont eu une discussion concernant les problèmes qu’il faut éviter et les démarches à suivre pour les solutionner.

Malgré cet accord qui d’une part fait régner la confiance entre les deux camps et d’autre part assoit le respect des lois imposées, la vigilance reste alors un meilleur gage.

Djènèba Touré, stagiaire

Source: Le Pays