Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, après l’annonce de la relecture des textes électoraux, a convié les représentants des partis politiques et des organisations de la société civile pour les travaux de groupes, hier lundi 25 janvier 2021.
Ces travaux qui se déroulent sur trois sites répartis entre le district de Bamako et la ville de Kati ont été boycottés par les partis membres du M5-RF, d’après les informations recueillies auprès d’acteurs maliens. Il ne pouvait en être autrement puisque depuis la semaine dernière, le Comité stratégique du M5-RFP a fait un communiqué pour signer son refus de participer à l’exercice. Selon la déclaration du Comité stratégique signée de Dr Choguel Maïga, le M5-RFP ne veut pas se rendre complice d’un processus dont la finalité est de faire des élections frauduleuses à grande échelle aux fins d’une cession du pouvoir à la fin de la Transition.
Comme cela avait été dit à travers ledit communiqué, les partis membres du M5-RFP ont opté pour la politique de la chaise vide à ces travaux de groupes qui ont débuté hier.
Le Gouvernorat du District de Bamako, le Centre de formation des Collectivités territoriales (CFCT) sur la route de Kati et la Direction nationale de l’état civil (DNEC) contiguë au CFCT sont les sites qui sont retenus et précisés par le ministère de l’Administration dans le communiqué de convocation des principaux acteurs. De l’avis d’un responsable du M5-RFP que nous avons interrogé sur leur participation à ces travaux de groupes, c’est clair : le ministère est en train de mettre la charrue avant les bœufs. Selon lui, ce que le ministère veut faire est une preuve qu’ils ne savent pas travailler.
La démarche, de l’avis de ce membre du M5 doit nécessiter d’abord un accord politique. Au lieu de discuter et chercher à trouver un accord sur les grandes lignes des réformes, le ministère réunit des techniciens pour faire ce qu’il veut en occultant un débat politique en amont.
Dans le document qu’il a fait parvenir à qui de droit, le M5-RFP énumère tous les arguments pour justifier son refus : Il déplore la démarche solitaire des autorités de la Transition sur des questions aussi essentielles pour le processus de normalisation.
Pendant qu’un atelier est annoncé, il doit se dérouler sans termes de références préalables…
LAYA DIARRA
Source : Le Soir De Bamako