Un réseau de trafic de bébés destinés à l’adoption en Grèce et achetés auprès de femmes bulgares a été démantelé. La police grecque est intervenue en flagrant délit pour stopper une transaction, a annoncé mercredi la police. Quatre Grecs et deux Bulgares ont été interpellés dans la ville grecque de Trikala.
Parmi eux figurent un avocat et un notaire grecs qui se chargeaient de régulariser l’adoption. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans la vente de onze bébés à des couples souhaitant adopter.
La police estime avoir démantelé un réseau “bien organisé”, agissant “de longue date” dans le commerce de bébés dans toute la Grèce. Ses membres agissaient selon un mode opératoire éprouvé: ils parvenaient à convaincre en Bulgarie “des femmes enceintes, généralement non mariés” de leur vendre leur bébé en vue d’une adoption. Les femmes étaient prises en charge par le réseau pour accoucher dans des hôpitaux grecs.
Trafic persistant
Les enquêteurs ont pris sur le fait des membres du réseau auprès duquel ils s’étaient faits passer pour des parents souhaitant adopter. “Deux ou trois bébés différents” leur ont été proposés “dans un délai très bref” et contre la somme de 10’000 euros (12’000 francs).
C’est finalement un bébé de 21 jours, accompagné de sa mère de 29 ans, qui leur a été amené au rendez-vous fixé avec les trafiquants mardi midi. Les suspects, dont la mère, ont aussitôt été arrêtés.
D’autres réseaux de commerce de bébés en provenance de Bulgarie et destinés à l’adoption en Grèce ont été démantelés dans le passé, prouvant la persistance de ce type de trafic.