A la tête de la Direction des finances et du matériel de la Présidence de la République depuis 2 ans, Mme Tall Awa Coulibaly serait impliquée dans des malversations financières à hauteur de plusieurs millions de FCFA.
De sources proches de la Présidence, cette dame qui a pris les rennes de la DFM de la Présidence en 2011 se serait tellement illustrée dans la mauvaise gestion des fonds mis à sa disposition que la situation financière de cette structure se serait empirée. Pour preuve, expliquent nos sources, après la nomination de Mme Tall, il y a deux ans, le ministre des finances, en la personne de Lassine Boiré, aurait, sur demande de Baba Berthé, alors secrétaire général de la Présidence, mis à sa disposition la somme d’un (1) milliard de nos francs.
Cette somme devait servir à éponger le passif de son prédécesseur. Mais, plutôt que de faire face aux créanciers de la DFM, la directrice aurait créé des fournisseurs de toutes pièces, auxquels elle a accordé des commandes toutes aussi fictives de l’ordre de plusieurs centaines de millions de FCA. De sorte que son service se retrouverait en ce moment englouti par un passif de l’ordre de deux (2) milliards de FCFA en plus du milliard que la directrice a hérité de celui qu’elle a remplacé à ce poste.
Face à la gestion opaque des fonds alloués à la DFM, les autorités de la transition auraient mis en place une commission d’évaluation de ladite structure.
Cette commission, dirigée par Bassirou Diarra, alors Secrétaire général adjoint de la Présidence, aurait émis des doutes sur la moralité et la régularité de plusieurs marchés passés par Mme Tall Awa Coulibaly. Marchés sur lesquels la Commission l’aurait amenée à fournir des explications qui seraient restées peu convaincantes. Car, jusqu’à ce jour, des dépenses par elle faites ne seraient toujours pas justifiées. C’est ainsi que Bassirou Diarra et ses collaborateurs auraient établi un rapport de leur travail, rapport qu’ils auraient fait parvenir au Président de la République par intérim, en l’occurrence le Pr Dioncounda Traoré.
Mieux, la commission aurait mis sous tutelle toutes les dépenses de la directrice, trois mois avant la fin de la transition. Les nouvelles autorités ont-elles reçu le rapport en question au moment de la passation de service ? C’est là la question que plusieurs observateurs se posent de nos jours.
B.S
SOURCE: Le Prétoire du 7 oct 2013.