Au sortir de la 77eme session de son conseil d’administration tenu à l’Hôtel Salam, le président Directeur Général de la Holding- CMDT -SA a rencontré au cours d’un déjeuner de presse les hommes des medias. Il s’agissait de leur faire la restitution des travaux, d’échanger avec eux sur les performances de l’an un de la gestion de Kalfa Sanogo et de se soumettre aux questions de la presse.
Le président de l’ASSEP Birama Fall, le président du groupement Patronal de la Presse Chahana Takiou, des Directeurs de Publication et des reporters ont répondu massivement à cette invitation. Le modérateur était notre confrère du journal « Le Prétoire », Birama Fall.
Le PDG de la CMDT a brossé le contexte dans lequel se tient cette 77ème session, parlé de la situation financière, de la gestion de la structure et fait part de la satisfaction des administrateurs à cette session. Après cette déclaration liminaire, Kalfa Sanogo s’est prêté volontiers aux questions des confrères. Actualité obligeant, la première question a porté sur le récent incendie, son impact sur le chiffre d’affaires. La deuxième préoccupation a été la situation de recouvrement des grosses créances de la société classées en pertes et profits par ses devanciers. Une autre question a porté sur la privatisation et enfin les rapports avec la presse privée.
La CMDT a connu un incendie qui, chiffré s’élève à 150 millions de francs CFA. Pour ce qui est de cet incendie, la PDG a fait savoir que c’est regrettable que cela soit arrivé. Le coût des dégâts est estimé à 150 millions. L’impact de cet incendie sera ressenti sur les chiffres de 2015. Les enseignements et dispositions ont été pris pour que cela ne se reproduise plus. Il a aussi rassuré les confrères que les balles emportées par le feu étaient déjà assurées au sortir de la presse. Il a également indiqué que dans les usines CMDT, des bouches d’incendie existent afin de circonscrire les sinistres car le coton est une matière inflammable.
Parlant des importantes créances que la CMDT traînait et qui ne datent pas d’aujourd’hui et pour lesquelles le nouveau patron a engage une véritable bataille juridique à travers son service juridique et contentieux, on retiendra : que l’HUICOMA a été cédée au Groupe Tomota par l’Etat du Mali, avec des ardoises. La Cour d’Appel en son audience du 28 août 2014 a tranché cette affaire. HUICOMA doit payer à la CMDT la bagatelle de 23 milliards FCFA. C’est attesté. Il resta à savoir le mode de règlement par le groupe TOMOTA.
L’autre créance importante que la société s’apprête à encaisser s’élève à 1 milliard cinq cent millions. De sa prise de fonction à ce jour, le PDG de la société et son équipe ont engagé la bataille juridique pour le recouvrement des créances de la compagnie, antérieure à leur fonction. La CMDT s’était fait avoir en 2002 par un négociant indien à qui elle avait vendu du coton à concurrence de 1 500 000 000 FCFA. La destination de cette marchandise n’a jamais été connue des prédécesseurs de l’actuel P DG. Ceux-ci désespérés, avaient porté le montant dans le compte pertes et profits. Aujourd’hui, grâce à la perspicacité et à l’abnégation de l’équipe dirigeante actuelle, qui a cru en la chose, la CMDT vient de gagner son procès à Lomé au Togo, il y a de cela trois semaines. Dans un premier temps la CMDT avait été condamnée par le tribunal de première instance de Lomé au Togo, au paiement de 100millions aux parties pour troubles commerciales. La compagnie a interjeté appel. Elle a été condamnée par la Cour d’appel de Lomé au paiement de 200 millions aux parties. La cour suprême de Lomé au Togo vient casser ces deux jugements et a demandé que la CMDT soit mise dans ses droits à travers le paiement du montant. Cette décision date de seulement trois semaines, a précisé le PDG aux journalistes. L’équipe dirigeante se bat afin que la compagnie recouvre ses importantes créances à l’interne aussi bien qu’à l’extérieur Des actes qui mettent du baume au cœur de toute une compagnie et de toute une nation qui enregistre une rentrée d’argent. Vivement pour d’autres actes de recouvrement plus importants et plus conséquents.
Tiémoko Traoré
source : Le Pouce
