Le chef des droits de l’homme de l’ONU a appelé, vendredi 16 mai, le Mali à abroger le décret ayant dissous les partis et «rétablir pleinement les droits politiques » dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le 13 mai dernier, le Président de la transition Assimi Goïta a signé un décret interdisant tous les partis politiques et les « organisations à caractère politique », et a promulgué une loi abrogeant les lois antérieures qui régissaient et protégeaient les partis politiques.
« Le président de la transition doit abroger ce décret draconien », a déclaré M. Türk. « Toute restriction de la participation politique doit être conforme aux obligations internationales du Mali en matière des droits humains », a affirmé dans un communiqué le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
Selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU (HCDH), les lois limitant la participation politique récemment adoptées au Mali risquent de réduire au silence les voix dissidentes dans le pays et pourraient aggraver les problèmes plus généraux en matière de droits humains. Au moins trois opposants ont été arrêtés après des manifestations contre l’élimination prévue des partis et leur situation n’est pas connue.