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Décrispation de la crise politique: les députés spoliés ne veulent pas du Sénat

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, enchaîne les auditions en vue d’un apaisement du climat sociopolitique. Ainsi, il a reçu le mardi 7 juillet, le collectif de « candidats spoliés» lors des législatives controversées d’avril 2020. Il leur a proposé le statut de sénateur.

Une offre rejetée en bloc par « les recalés de la Cour constitutionnelle » qui voient, dans cette promesse sans lendemain, un piège visant surtout à les décrédibiliser dans leur combat.

 Tout en se disant ouvert au dialogue, le Président IBK joue son va-tout pour affaiblir le mouvement de contestation, M5 RFP.

En effet, après avoir proposé, secrètement à l’autorité morale du mouvement hétéroclite, l’imam Mahmoud Dicko, des postes dans le futur gouvernement et autres privilèges, IBK a invité les responsables du M5 RFP à rejoindre le gouvernement d’union nationale qu’il projette de mettre en place, comme palliatif à la crise.

 Le chef de l’Etat a récidivé avec la même stratégie de cooptation lors de sa rencontre avec le collectif de « candidats spoliés » par la Cour constitutionnelle.

En contrepartie de leurs sièges perdus à l’hémicycle, le Président IBK a proposé aux candidats injustement recalés, des postes de sénateurs dans la perspective de la révision constitutionnelle en vue.

 Selon des membres de la délégation du Collectif, la proposition a été rejetée en bloc. Par devoir de loyauté vis-à-vis de leurs électeurs, les candidats malheureux ont décliné ce qu’ils voient comme un piège, une promesse sans lendemain visant surtout à les décrédibiliser dans leur combat.

 Cette avance sonne comme un aveu de reconnaissance du trucage électoral opéré par la Cour constitutionnelle, au profit de la mouvance présidentielle, qui s’en est ressortie avec une dizaine d’élus, dont Moussa Timbiné, proche du chef de l’Etat, plébiscité à la tête du Parlement.

 Rappelons que la contestation de l’arrêt définitif de la Cour constitutionnelle sur le scrutin législatif de mars et avril 2020, a été l’élément catalyseur de la crise actuelle.

Des médiateurs ouest-africains ont recommandé des législatives partielles dans les circonscriptions où les résultats ont fait l’objet de tension.

D’autres recommandent une compensation financière pour les « candidats spoliés ».

Mais, le président ne semble tenir compte d’aucune de ces propositions de décrispation. Les postes de sénateurs qu’il brandit pour soulager les candidats contestataires, il les a promis à des notabilités religieuses et traditionnelles, lors de la révision constitutionnelle avortée en 2017, devant le refus de l’opposition conduite à l’époque par le mouvement Antè Abana.

Aly BOCOUM

 

Source: Bamakonews
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