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Décès brutal à Ouaga d’un responsable du MAA : Bassolé annonce la prise en compte des groupes armés du nord dans l’accord

Hier le président burkinabé a rencontré la médiation internationale, avant de recevoir séparément les groupes armés du nord et la délégation gouvernementale porteuse des amendements de Bamako.

                                               

Ahmed Bady El Oumrany (Photo Koaci)

Ahmed Bady El Oumrany (Photo Koaci)

Revendiqué par le médiateur malien Tiebilé Dramé dès ses premiers contacts dans le cadre des négociations avec les groupes armés du nord, la démarche inclusive a finalement eu des échos favorables auprès du médiateur de la Cedeao, Blaise Compaoré. La nécessité d’impliquer tous les groupes armés non terroristes du nord dans le processus de négociation a été reconnue hier lundi 17 juin, par le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso. Djibril Bassolé a dévoilé cette nouvelle donne lundi matin à la résidence Alice, alors qu’il était venu présenter ses condoléances à la délégation du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), suite au décès brutal de son coordinateur, Me Ahmed Bady El Oumrany, présent à Ouagadougou depuis le samedi 9 juin pour les négociations.

Selon le diplomate Djibril Bassolé, le mouvement du défunt, le MAA trouvera sa place entière dans le processus qui est en train d’être lancé pour la paix et la stabilisation au nord Mali. « Naturellement, son groupe sera reçu par le médiateur de la Cedeao, afin de dégager des pistes qui vont permettre que les groupes armés appartenant à ce mouvement, mais également l’ensemble des groupes armés non terroristes qui vivent et agissent au nord Mali, puissent être intéressés par le processus de cantonnement et de désarmement », a déclaré à la presse malienne, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso.

Pas de suspension des négociations                                      

Le ministre Djibril Bassolé a démenti toute interruption du cours du processus des présentes négociations, avant de parvenir à un accord. Les parties continuent à se voir et le plus important selon lui, est de véritablement s’entendre que l’armée malienne puisse effectivement se redéployer à Kidal. « Il n’y a pas d’obstacle quant au fond, tout le monde étant d’accord que l’armée se redéploye à Kidal dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible. Il reste à s’accorder sur les formulations, mais je crois qu’à force de se concerter, on finira par trouver la bonne solution », a déclaré Djibril Bassolé. Une discussion en plénière était prévue hier lundi afin que les parties puissent réagir directement, mais la délégation gouvernementale a souhaité rencontrer la médiation de manière séparée pour des besoins d’amendement. Selon Bassolé « si ces amendements ne touchent pas au fond et ne changent pas l’équilibre général du texte », ils seront pris en compte.

 

 

Course contre la montre

Le chef de la délégation malienne Tiebilé Dramé affichait hier un optimisme quand à l’aboutissement proche des négociations. «Les négociations continuent, nous ne souhaitons pas une rupture. Nous n’envisageons pas de quitter le navire du dialogue, jusqu’à ce que les textes soient acceptables. Nous savons que le pays est plongé dans une course contre la montre ». Pour l’émissaire du président chargé de négocier avec les groupes armés du nord, une suspension des négociations n’est pas à l’ordre du jour. Il n’est pas question pour nous de suspendre la médiation avant un accord. Nous œuvrons pour l’intégrité territoriale du Mali et le redéploiement rapide de l’armée à Kidal pour que le drapeau malien puisse flotter sur toute l’étendue du territoire malien, a déclaré Tiebilé Dramé, hier après midi, en rencontrant la presse malienne. Le même optimisme était visible chez le chef de la Misma, le Général Pierre Buyoya et le chef de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Bert Koenders, qui nous l’ont affirmé hier à l’hôtel Laïco de Ouaga. Hier soir tard dans la nuit où les travaux se poursuivaient, nous avons appris de sources proches de la médiation, la possibilité d’un accord. Wait and see !

 

Boukary Daou envoyé spécial à Ouagadougou

 

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Une mort subite à Ouagadougou

Me Ahmed Bady El Oumrany de son nom d’état civil et Mel-Ainin Ould Bady selon la famille, Coordinateur du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) a été fauché par la mort lundi matin à 4 h 45 mn. Ce responsable de la délégation du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), était à Ouagadougou pour prendre part aux négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés sous la houlette du médiateur de la Cedeao, le Président Blaise Compaoré. Il était arrivé dans la capitale burkinabé le samedi 9 juin, accompagné des membres de sa délégation de dix personnes.          Me Ahmed Bady El Oumrany après des travaux très intenses dans la nuit du dimanche au lundi 17 juin où la commission mixte MAA-CMFPR a travaillé jusqu’aux environs de 2 heures du matin, avait tenu à finaliser le document de synthèse de leur discussion avant la rencontre du lundi matin. Mais il ne finira jamais ce document et la réunion s’est tenue en son absence.

 

 

Selon un membre de la délégation des arabes à Ouagadougou, les discussions de cette nuit avaient largement porté sur la mise à l’écart par la médiation, des groupes armés d’auto-défense, pourtant majoritaires, que sont le MAA et la CMFPR, au profit du MNLA minoritaire. Et les travaux de cette nuit de la commission conjointe MAA-CMFPR visaient à proposer à la médiation un schéma de ce regroupement. Ahmed Bady El Oumrany a été fauché par la mort à l’âge de 59 ans pendant qu’il œuvrait pour la paix et la sécurité dans son pays. Il était père de cinq enfants dont deux garçons.

B. D. envoyé spécial à Ouagadougou

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