Adam Thiam (Le Républicain)
Janvier 2012 : résolution anti- Mnla, bien après l’Union africaine et la Cedeao désormais compressées par la résolution 2100. D’où l’énervement de Mme Zuma, la puissante patronne de l’Afrique, zoulou de son état qui a, superbement perché sur son arbre généalogique, le guerrier Chaka avec sa lance redoutable qu’un Ban Ki Moon ne pourra pas soulever de ses deux mains malgré tout le Ginseng qu’il s’envoie. Février à Mai, toujours l’année 2012 : résolution condamnant le coup d’Etat et l’annexion du Nord malien.
Et puis les autres mois, résolution sur résolution : une qui dit qu’il ne faut pas négocier avec les terroristes et l’autre qui invite au contraire. Il a même fallu l’entregent du Maroc pour faire passer une résolution fondamentale : la 2085 fille de la 2084 elle-même fille de la 2083 issue quant à elle de la 2082 et ainsi de suite. Les résolutions succédaient aux résolutions quand les amputations ici succédaient aux flagellations. Et puis Micema est venue, elle est partie remplacée par la Misma qui vient d’être cannibalisée par la Minusma.
Les Siaka Touré de la Cedeao, l’avocat infatigable du Mali depuis le début de la crise et les Pierre Buyoya qui est allé jusqu’à Kidal ? Personne ne sait à quelle sauce ils seront mangés. Personne ne sait non plus exactement ce que les casques bleus viennent faire maintenant ni même quand ils viendront, car ils ne viendront qu’après le dernier coup de feu. Pour empêcher justement le retour des jihadistes…L’Onu c’est l’Onu : elle ne se mêle que de ce qui la regarde il est interdit de commenter sinon Obama qui en est l’actionnaire principal t’envoie un drone et on n’en saura rien jusqu’à la prochaine vague de fuite Usleaks. Vous vous rendez compte ? 12200 casques bleus protégés par un millier de soldats français. Pas l’inverse, car l’Onu c’est gère la paix , pas la guerre. Et pourtant, si on donnait le quart des ressources de la Minusma au Gie Mnla, les Bilal Sherif et les Ag Nagim accepteraient même d’être les motards du prochain président en portant sur leur turban « Mali un et indivisible ».
Adam THIAM