L’enquête qui ne fait que commencer n’est pas en mesure à ce stade en tout cas, de dire s’il y a un lien de cause à effet entre la découverte de la cache d’armes de guerre faite le mardi 3 mars dernier à Samanko, dans la Commune périphérique du Mandé et cet attentat qui a fait cinq morts et une dizaine de blessés dans le bar restaurant la « Terrasse » trois jours plus tard à l’Hippodrome, au centre ville du district.
Des renseignements avaient appris aux autorités sécuritaires qu’une cache d’armes se trouverait non loin de la caserne du bataillon des commandos parachutistes à Samanko, à la périphérie de la Commune IV du district de Bamako. Les commandos déployés sur le lieu n’y ont trouvé personne mais plutôt des armes d’assaut notamment des AK47 en grand nombre, des grenades, une quantité importante de TNT, un explosif généralement commandé à distance par les jihadistes avec des téléphones portables.
Justement, des téléphones portables ont été découverts sur les lieux. Avant même que cet attentat ne soit revendiqué dans un enregistrement audio sur Al Akhbar, une agence privée mauritanienne, par la secte Almourabitoune de l’Algérien Mokhtar Benmokhtar, la piste jihadiste était fortement privilégiée car, de nombreux exemplaires du coran y avaient été retrouvés sur place.
Des sources proches du dossier estiment à une trentaine, le nombre de personnes qui occupaient le site. Ce quartier périphérique passe pour être le quartier général d’une autre race de musulmans qui vit en autarcie dans un vaste domaine. Même si aucun lien formel n’est encore établi entre ceux qui ont abandonné ces armes et les auteurs de l’attentat de la « Terrasse », tous ont la même motivation de semer la terreur dans le district et c’est pourquoi ils doivent être dénoncés à qui de droit le plus tôt possible.
Dénis T Théra
Source: Autre presse