Avant même l’annonce des résultats prévue ce mercredi, le camp du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta a estimé mardi que son candidat serait réélu. La communauté internationale a de son côté appelé au calme.
Alors que les résultats provisoires de la présidentielle au Mali doivent être annoncés mercredi 15 août, le parti du président malien sortant, le favori Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), se montre confiant.
Pour le camp d’IBK, ce dernier “serait réélu de manière large et confortable”, selon “les résultats issus du système de centralisation”, a relevé mardi Boukary Treta, son directeur de campagne. “Toutefois, nous attendons avec sérénité les résultats officiels qui vont être communiqués prochainement par les autorités compétentes”, a-t-il ajouté.
Les Nations unies et l’Union européenne ont appelé le camp d’IBK et celui de son opposant Soumaïla Cissé à garder le calme, après un deuxième tour marqué par les soupçons de fraude électorale et par une amélioration de la sécurité.
Cissé appelle les Maliens à “se lever”
Lundi, Soumaïla Cissé avait appelé les Maliens à se “lever” face à des résultats qu’il rejetait d’emblée car entachés de fraude, selon lui. Son chef de campagne, Tiébilé Dramé, a précisé mardi devant la presse que ces protestations seraient “pacifiques, démocratiques”.
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Ni les observateurs de l’Union africaine, ni ceux de l’UE n’ont constaté les “fraudes électorales” alléguées par l’opposition et rejetées en bloc par IBK qui accuse le camp adverse de “mise en scène”.
Le scrutin s’est déroulé dans une relative indifférence de la population et l’appel lancé par Soumaïla Cissé ne semble pas avoir été suivi. “Les gens sont désormais à la préparation de la tabaski”, comme on appelle en Afrique de l’Ouest l’Aïd el-Kebir, relève l’analyste politique Souleymane Drabo, qui ajoute : “Il faut acheter un mouton, l’élection est déjà en train de passer au second plan.”
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Le vainqueur entrera en fonctions le 4 septembre avec la lourde tâche de relancer l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion à dominante touareg, dans ce vaste pays du Sahel toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq ans d’interventions militaires internationales.
Avec AFP
Source: france24