Cette journée a pour but de faciliter l’échange d’informations entre chercheurs et producteurs et mettre en relation les acteurs de la chaîne de production, de transformation et de commercialisation d’arachide.
Pour la circonstance, 80 femmes du monde rural ont effectué le déplacement de Samanko. Les principaux échanges ont porté sur les variétés d’arachides résilientes aux changements climatiques. Pour le directeur de l’institut, Farid Waliyar, « l’Icrisat a mis au point une gamme de variétés d’arachides adaptées à la sécheresse et aux aléas climatiques en Afrique de l’Ouest et notamment au Mali».
D’après de récentes études, l’arachide demeure la principale source de revenus pour les petits exploitants agricoles au Mali, au Niger et au Nigeria. Elle est cultivée sur environ 36% de la superficie totale au Mali, 15% au Niger et au Nigeria.
Former les femmes sur les semences à utiliser
En Afrique de l’ouest, la culture de l’arachide est généralement considérée comme une activité réservée aux femmes. Ces dernières ont souvent des parcelles privées sur lesquelles elles cultivent en dehors du champ familial. Pour une bonne qualité et un meilleur rendement, l’Institut entend former ces femmes sur les différentes semences d’arachides à cultiver.
Le rôle des femmes est primordial dans la lutte contre les problèmes de malnutrition et de pauvreté notamment en milieu rural. C’est elles qui souffrent de façon disproportionnée de la pauvreté ainsi que de l’accès inégal aux moyens de production et aux services sociaux.
Lors de la visite des champs d’arachides, certaines paysannes témoignent que leur époux les empêchent de se procurer de la bouse de vache qui sert d’engrais, alors que cette bouse de vache préserve l’arachide contre la maladie comme l’aflatoxine selon l’ingénieur agronome Mme Diallo Awa Traoré.
Faire connaître les maladies qui attaquent l’arachide
La visite des champs d’expérimentation a permis aux techniciens d’expliquer les différentes maladies qui peuvent attaquer l’arachide. “L’aflatoxine rend l’arachide amère et possède un pouvoir cancérigène élevé, raison pour laquelle, sa commercialisation pose problème à l’extérieur” explique Mme Diallo Awa Traoré. Une autre maladie appelée, maladie foliaire fait tomber les feuilles atteintes.
Il faut souligner l’ICRISAT travaille avec plusieurs partenaires pour renforcer les capacités des producteurs notamment les femmes individuellement ou en groupes afin qu’elles aient accès à ces variétés adaptées et résilientes aux changements climatique.