Nombre de nos compatriotes souhaitent une solution rapide à la crise afin que plus aucune goutte de sang ne soit plus versée dans le pays
«Pour moi, l’heure n’est plus aux simples discours mais plutôt à la pose d’actions concrètes», lance Mahamane Isak Touré. Pour sortir de la crise, il propose l’organisation d’élections partielles ou le recomptage des voix pour les circonscriptions concernées, l’ouverture d’une enquête sur les événements récents, l’application des recommandations issues du Dialogue national inclusif et un audit des finances publiques.
«Nous vivons clairement une crise multidimensionnelle qui est le résultat de plusieurs années de mauvaise gestion», estime notre interlocuteur. L’abbé Jean Baptiste Dembélé dira que cette montée de violence est due au fait que chaque partie fait de la fixation. Or, selon lui, la violence n’a jamais été la solution. «Qui prend l’épée, périra par l’épée.
Rien ne vaut le dialogue», insiste le sage. Pour lui, le président de la République peut décrisper cette crise. «La solution est entre ses mains en tant que magistrat suprême. Les lois ne sont ni le Coran ni la Bible », dit-il. Même son de cloche du côté de ce jeune intellectuel qui a voulu garder l’anonymat. Selon lui, il est temps que le chef de l’État prenne des mesures fortes pour apaiser la situation.
Cheickna Ben Kattra, président de la Jeune chambre internationale (JCI), juge réellement déplorable la crise politique à laquelle notre pays fait face aujourd’hui. «Je ne suis ni du M5 ni du camp présidentiel. Je suis un Malien qui contribue au développement de son pays à travers la citoyenneté active et des actions concrètes pour l’avenir de mon pays», soutient-il. Il se dit triste de voir les jeunes, l’avenir de ce pays, détruire des biens. Il est également désolé de constater que les forces de l’ordre tirent sur les jeunes sans discernement.
Pour Mama Dembélé, la désobéissance civile déclenchée par les contestateurs au régime devait se faire de façon pacifique. Il rejette toute violence pouvant conduire le pays à la catastrophe. Idem pour Sayon Dembélé qui souhaite que les manifestations se fassent dans le calme.
Un constat général, les Maliens veulent une solution rapide à cette crise pour éviter le pire. Pour cela, les protagonistes doivent nécessairement se parler et parvenir à des décisions consensuelles.
Fatoumata NAPHO
Source : L’ESSOR