Le lundi 13 juillet, à la demande de l’Association professionnelle des banques et établissement financiers du Mali (APBEF) présidée par Bréhima Amadou Haïdara, les membres de cette organisation ont décidé de ne pas ouvrir leurs portes. Cette mesure a été prise afin de s’imprégner de l’évolution de la situation de crise socio-politique du pays marquée le weekend précédent par l’entrée en vigueur de la désobéissance civile déclenchée par le M5-RFP.
Celle-ci s’est traduite par des manifestations qui ont dégénéré dans plusieurs endroits entrainant des morts d’hommes et des saccages des biens collectifs et privés. Ainsi précaution des responsables du secteur bancaire et financier malien se justifiait à plus d’un titre. En effet, bien avant cette crise, plusieurs agences bancaires avaient été des cibles des braquages à la faveur de l’insécurité prévalant dans notre pays depuis plusieurs années. Les banques n’étaient pas les seuls services dans cette situation.
Cependant, pour la journée du lundi dernier, il y a eu plus de peur que mal. La situation ne s’est pas révélée aussi grave qu’on le redoutait même s’il y a eu des agitations en certains endroits de la capitale.
Aussi, l’APBEF a-t-elle ordonné aux banques et établissements financiers de reprendre leurs activités hier mardi. Dès le petit matin, les guichets des principales agences bancaires ont été pris d’assaut par les clients. Toutefois l’affluence était telle qu’il fallait s’armer de beaucoup de patience pour accéder à l’intérieur des établissements et se faire servir.
Y. CAMARA
Source : l’Indépendant