Les Huit syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont organisé des marches ce matin 11 avril 2019 partout dans les grandes villes du Mali, de Bamako à Kayes, Kita, Ségou, San, Koulikoro, Sikasso… Cette journée nationale de marches des enseignants avec des foulards rouges attachés aux bras, à la tête pour certains, a été une grande mobilisation et réussite totale à Bamako en démontrant au gouvernement leur détermination à aller jusqu’au bout de leur lutte.
En ce qui concerne la marche de Bamako, ils étaient quelques milliers d’enseignants à battre le pavé de la Place CAN au monument Kwame N’Kruma en passant devant l’hôtel des Finances avec un slogan «Reversez nous nos salaires.. »
Arrivés devant le Ministère des Finances, les enseignants ont tenu à faire une pause appelés « santé » avec des propos hostiles au Ministre Dr. Boubou Cissé. Les marcheurs ont démenti les allégations du Ministre lors de son interpellation à l’Assemble Nationale le 04 avril dernier qui disait que le salaire brut des enseignants débutant qui est 280 000 fcfa et 226 000fcfa. Certains d’entre eux ont brandi leur bulletin de salaires aux yeux de tous pour démontrer qu’un enseignant de catégorie A (3 eme classe et 4 eme échelon de six ans d’ancienneté a comme salaire 176 000….
Arrivés au monument Kwame N’Kruma, l’un des portes paroles des enseignants a remercié ses collègues enseignants pour la grande mobilisation pour les causes nobles et qu’ils sont tous déterminés à aller jusqu’au bout et nul ne pourra les empêcher. Il profita pour les informer que la grève continue et que le dépôt d’un préavis de grève de 23 jours qui débutera du lundi 15 avril au vendredi 17 mai 2019 prochain et, jusqu’à ce que leurs revendications énumérées en 10 points dont 6 points ont fait l’objet d’accord et les trois points de désaccord. Pour les trois points restés bloqués sur la table de négociation du gouvernement qui sont : la prime de logement, la relecture du décret N529/ P-RM du 21 Juin 2013 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités aux services centraux de l’Etat. Les enseignants marcheurs diront soit le gouvernement accepte leurs doléances, ils mettront fin à leur grève ou ils seront toujours en grève malgré qu’il reste deux mois de cours avant d’aller en vacance scolaire.
Bokoum Abdoul Momini
Maliweb