Dans les rangs des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, la mobilisation ne faiblit toujours pas. Après les déclarations du ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé qu’ils qualifient de mensongères, lesdits syndicats envisagent une marche nationale aujourd’hui et un arrêt de travail à partir du lundi 15 avril.
Le gouvernement et les enseignants semblent encore loin d’avoir un terrain d’entente. Les dernières négociations initiées par l’exécutif se sont soldées par un constat d’échec. Les deux parties ont toujours une divergence de vues sur certains points de revendications.
Selon les syndicalistes, le gouvernement est moins réceptif à leur approche. Pour eux, le manque de volontarisme se manifeste toujours dans les initiatives du gouvernement. Face à cette situation, les syndicats de l’éducation ont décidé de changer de fusil d’épaule. Un plan d’actions a été élaboré et adopté pour faire bouger les lignes. Dans un premier temps, les enseignants ont boycotté le processus de dialogue. Une marche populaire sera organisée ce jeudi 11 avril sur toute l’étendue du territoire après quoi, un arrêt de travail sera observé.
Pour eux, pas question de participer aux négociations sans mettre à disposition leurs salaires qui sont retenus par le gouvernement depuis quelques mois.
S’agissant de la marche, le secrétaire général du SYPESCO, Adama Fomba, dira qu’elle est initiée pour l’atteinte des objectifs des syndicats. Selon lui, pour situer davantage leurs militants par rapport au contenu de ce dossier de marche nationale, des assemblées générales unitaires d’information et de mobilisation ont été d’abord organisées le mercredi 10 avril dans les différents établissements.
« C’est pourquoi de façon unanime, l’appel a été lancé à travers une lettre circulaire des responsables syndicaux régionaux et locaux à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la réussite de cette marche. Le gouvernement du Mali est responsable du sort des enfants. Il est en train de bafouer le droit des enfants qui est l’éducation par des politiques sans vision ni perspectives. Et par cette démarche, il est en train de radicaliser les enseignants, notamment des syndicats… »
Selon M. Fomba, une éventuelle année blanche au Mali serait de la responsabilité du gouvernement. « S’il arrivait que le gouvernement plonge l’école malienne dans une année blanche cette année, la lutte sera continuelle dès l’ouverture prochaine. Que Dieu nous en préserve », dit-il.
Zan Diarra
Soleil Hebdo