Au sortir des travaux du 17e anniversaire du Haut conseil des collectivités (HCC), les conseillers nationaux ont souligné la nécessité de désarmer toutes les milices pour mettre fin à la violence dans le centre du pays.
Après la ville de Kayes, la ville de Sélingué a abrité l’édition des activités commémoratives du Haut conseil des collectivités sous la présidence de Mamadou Satigui Diakité, président de l’institution.
Cette année, le thème a été en lien avec le contexte sociopolitique du pays. Il s’agit de : «la réforme constitutionnelle et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali : bicaméralisme», pour permettre la compréhension d’un parlement à deux chambres par les conseillers nationaux et les autres membres de l’institution. Le choix de la réforme constitutionnelle n’est pas fortuit, car elle est l’une des recommandations fortes des états généraux de la décentralisation en 2013.
Selon le président du HCC, Mamadou Satigui Diakité, le choix du thème est évocateur de la volonté des plus hautes autorités de faire des réformes constitutionnelles pour adapter la constitution du 25 février 1992 au contexte socio-politique. «Parmi ces réformes éventuelles figure la mise en place d’une deuxième chambre du parlement qui prend en charge les dispositions de l’article 6 de l’accord pour la paix».
Au cours d’une journée, les experts ont fait ressortir les insuffisances et les contraintes du Haut conseil des collectivités. Ils ont expliqué aux élus l’historique et l’évolution du bicaméralisme à travers le monde, sa contribution à l’amélioration de la consolidation de la démocratie ; les avantages et les inconvénients de la cohabitation des deux chambres et les rapports entre la deuxième chambre et l’exécutif. Les élus ont été édifiés sur les missions, le mandat, la composition du sénat.
Le président du HCC a dénoncé, au nom de son institution, les récents affrontements qui continuent d’embraser certaines communautés du pays. Face à cette situation inquiétante, le HCC réitère et maintient son soutien vis-à-vis des mesures arrêtées par le gouvernement concernant le désarmement de tous les détenteurs d’armes, y compris les titulaires de permis de port d’arme, la suspension de la délivrance du permis de port d’arme au niveau des régions.
Les conseillers nationaux appellent à la dissolution de toutes les milices et rappellent que la défense des citoyens doit rester la seule prérogative régalienne de l’État. Ils appellent également les autorités à identifier et punir les auteurs des attaques barbares, conformément à la loi.
Zan Diarra
Soleil Hebdo