Comme il fallait s’y attendre, le bureau de l’Assemblée nationale a décidé le 2 mars, d’interpeler le gouvernement sur les épineuses questions sécuritaire et scolaire. C’est le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui répondra lui même aux questions des députés. La première interpellation aura lieu aujourd’hui même, (mercredi 3 avril), sur la situation sécuritaire.
Lors de sa dernière interpellation en janvier, Soumeylou Boubèye Maïga, avait annoncé plusieurs mesures pour ramener la paix dans le centre du pays. Il avait promis notamment de renforcer la présence de l’Etat, la démobilisation et le désarmement des milices dans les régions de Mopti et Ségou avant le 31 janvier. Malheureusement la situation a empirée, en témoignent les nombreuses attaques contre les militaires et les populations civiles dans la région de Mopti, comme la tuerie d’Ogossagou avec plus 170 civils morts et l’attaque du camp de Dioura avec quelques dizaines de militaires tombés en mars. Le Premier ministre, contesté même dans la majorité parlementaire, devra avoir des arguments solides pour convaincre les députés après son échec face au gouvernement américain, la semaine dernière.
24 heures après, le 4 avril, Soumeylou Boubèye Maïga, retournera encore devant les élus de la nation cette fois-ci pour répondre aux questions des parlementaires sur la situation scolaire. A deux mois des examens de fin d’année, les chances pour sauver l’année scolaire sont minimes. Les négociations entre le gouvernement et l’ensemble des syndicats de l’éducation sont au point mort. Aucune des deux parties ne veut bouger de sa position. Conséquence : la paralysie totale de l’école et la menace d’une année blanche. Boubèye aura donc la lourde tâche de convaincre les députés sur ses stratégies de sortie de crise. Son séjour à la Primature dépendra de ses arguments face aux députés le mercredi et jeudi, puisqu’il risque une motion de censure venant de sa propre majorité.
Maliki Diallo
L’Indicateur du Renouveau