Le mandat du Comité de normalisation (CONOR) de la Fédération malienne de football a été prorogé de 6 autres mois. Le CONOR va ainsi continuer à gérer le football malien jusqu’au 31 août 2019. Installé le 10 janvier 2018, le Comité dirigé par Mme Daou Fatoumata Guindo vient d’être reconduit pour la 3è fois d’affilée, après que le précédent mandat est arrivé à terme le 28 février dernier.
Les protagonistes de la crise du football malien étaient au siège de la FIFA, en Suisse, mercredi 27 février, pour discuter du championnat national et des prochaines assemblées générales de la FEMAFOOT. Mais, ils ne se sont pas mis d’accord. Pour la FIFA, l’objectif principal de cette réunion était de permettre à tous de comprendre les droits et obligations découlant de la dernière sentence du TAS. La FIFA devait également donner aux participants l’occasion d’échanger et de se mettre d’accord – dans l’intérêt du football malien et d’une reprise du championnat – sur sa mise en œuvre concrète, dans les limites imposées par le TAS et la réglementation applicable. Cela suppose la volonté de dépasser les intérêts personnels au profit de l’intérêt supérieur du football malien et du respect du droit », a écrit la FIFA sur son site internet.
La haute instance du foot mondial a présenté aux participants les trois sentences du TAS relatives aux Assemblées générales de la FEMAFOOT contestées depuis janvier 2015. Elle a précisé d’emblée qu’elle n’avait aucune compétence pour modifier ces sentences ou en limiter la portée. La FIFA a ensuite expliqué en détail la portée juridique de ces sentences, qui s’imposent à elle également, et s’est refusée à rediscuter le bien-fondé de leurs motivations. Les représentants de chaque groupe se sont ensuite réunis séparément pour discuter de la proposition de travail qui consistait uniquement à organiser concrètement la mise en œuvre de la dernière sentence du TAS. Il s’agit en particulier de tenter de tomber d’accord sur l’ordre du jour de l’assemblée générale ordinaire que le Comité de normalisation devra convoquer aux conditions imposées par le TAS s’agissant des membres à convoquer. Au terme de ces réunions, chaque groupe a campé sur sa position, de sorte qu’il n’a pas été possible de les concilier en l’état sur une mise en œuvre concrète librement consentie de part et d’autre. Les intervenants sont néanmoins tombés d’accord de faire un championnat à 23 équipes. «La FIFA regrette que la famille du football malien ressorte de cette rencontre aussi divisée qu’elle y était entrée, mais elle n’a pour l’heure pris aucune décision. La FIFA va dans les prochains jours veiller à assurer le respect de la sentence du TAS du 15 novembre 2018 par le Comité de normalisation et ne laissera personne mettre en péril le football du pays des Aigles, champions d’Afrique U20 2019», a déclaré l’instance dirigeante du football mondial.
Malgré l’issue peu constructive de cette rencontre, qui aurait pu assurer une mise en œuvre de la dernière sentence du TAS moins litigieuse qu’elle ne risque de l’être si les protagonistes font un usage inconsidéré de leurs droits, la FIFA a tenu tout de même à remercier les participants d’avoir répondu positivement à son invitation. Elle invite instamment toutes les personnes concernées par la sentence du TAS à l’appliquer en mettant l’intérêt du football malien au premier plan pour contribuer à le sortir de la crise dans laquelle il sombre depuis trop longtemps.
Etaient présents à la rencontre Mme Fatoumata Guindo, présidente du comité de normalisation, lssoufou Diallo, membre du comité de normalisation et expert juridique, Kassoum Coulibaly, président de la ligue de football du district de Bamako, Mamoutou Toure, candidat à la présidence de la FEMAFOOT, Salaha Baby, candidat à la présidence de la FEMAFOOT, Ichaka Diakité de l’US Bougouni, Abdoulaye Konaté d’USC Kita, Yéli Sissoko en tant qu’appelant au TAS et idem pour Moussa Konaté, ainsi qu’une kyrielle de représentants d’instances africaines et mondiales du football.
Ousmane CAMARA
Le Témoin