Un drone militaire malien abattu par l’armée algérienne près de la frontière à Tinzaouatene. Ce grave incident marque une escalade dans les tensions entre le Mali et l’Algérie. Et pour tenter de détourner l’attention, Alger publie un communiqué sur le Sahara Occidental, en s’attaquant indirectement à des puissances étrangères, tout en évitant soigneusement de justifier son acte de provocation envers le Mali. Retour sur une stratégie confuse et dangereuse d’un voisin qui oublie le respect du droit international qu’il prétend défendre.
L’Algérie en porte-à-faux avec ses propres principes
Bamada.net-Dans son communiqué daté du 9 avril 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères exprime son rejet de la position des États-Unis, qui considèrent le plan d’autonomie marocain comme la seule solution au conflit du Sahara Occidental. L’Algérie y affirme :
« L’Algérie réaffirme que la question du Sahara Occidental relève fondamentalement d’un processus de décolonisation inachevé et d’un droit à l’autodétermination inaccompli. »
Mais cette insistance soudaine à défendre l’autodétermination ailleurs tranche avec la réalité de ses actions au Sahel. Car au même moment, ce pays — qui prétend défendre la légalité internationale — a violé la souveraineté du Mali en abattant un drone sur notre propre territoire. Quelle cohérence y a-t-il à invoquer le droit international d’un côté, tout en l’écrasant de l’autre ?
Le Mali agressé sur son propre territoire
Le drone militaire malien détruit par l’armée algérienne n’était pas en territoire étranger. Il survolait une zone proche de Tinzaouatene, où nos forces luttent quotidiennement contre les infiltrations terroristes. Loin d’être un acte hostile envers un voisin, c’était un geste de protection de la population malienne.
L’Algérie, par cet acte, démontre une posture hostile au Mali souverain. C’est une provocation grave, injustifiable, et surtout contradictoire avec ses discours diplomatiques.
Deux poids, deux mesures dans le discours algérien
L’Algérie accuse les États-Unis de ne pas respecter le droit international en appuyant la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Pourtant, elle-même ne respecte pas la souveraineté du Mali.
Le communiqué évoque :
« Le Sahara Occidental demeure un territoire non-autonome au sens de la Charte des Nations Unies […] et le peuple de ce territoire demeure titulaire du droit de disposer de lui-même. »
Nous, Maliens, posons une question simple : le peuple malien ne dispose-t-il pas aussi du droit de sécuriser son territoire ? Pourquoi l’Algérie, si attachée à ce droit pour les Sahraouis, le nie-t-elle pour les Maliens ?
Le Mali reste digne et ferme
Contrairement aux accusations implicites contenues dans les postures diplomatiques algériennes, le Mali n’a jamais violé le territoire d’un voisin. Il a toujours respecté les principes de non-ingérence et de bon voisinage.
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En revanche, l’Algérie :
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empêche les populations des deux Tinzaouatene de circuler librement ;
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construit des monticules de sable pour séparer des communautés frères ;
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et désormais, détruit un drone malien sans aucun avertissement.
Ces faits parlent d’eux-mêmes.
Un appel à l’unité nationale et africaine
Le Mali reste fidèle aux idéaux panafricains. Il souhaite la paix, la coopération, et le respect mutuel entre les États africains. Mais le Mali n’acceptera jamais l’intimidation ni la remise en cause de sa souveraineté.
Nous appelons nos autorités à condamner fermement cet acte, tout en réaffirmant notre attachement à la stabilité régionale.
Le Mali, debout, fier, continue son combat pour sa sécurité, sa dignité, et son indépendance totale. Le peuple malien ne pliera pas.
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Ladji Djiga Sidibé
Source: Bamada.net
