Le 7 avril 2025, le ministère des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique et populaire a publié un communiqué incendiaire en réaction à la position souveraine du Mali et à celle de ses partenaires au sein de la Confédération des États du Sahel (CES). Ce document, qui mêle dénonciations infondées, attaques personnelles et lectures biaisées des événements, marque un tournant préoccupant dans les relations historiques entre deux peuples frères, liés par le sang, la géographie et une longue tradition de coopération.

Bamada.net-Face à ce développement regrettable, le Mali, fort de sa souveraineté retrouvée, de sa dignité reconquise et du soutien de son peuple, ne saurait rester indifférent à cette nouvelle tentative d’instrumentalisation géopolitique visant à ternir son image et remettre en cause ses choix stratégiques. En tant que nation indépendante et souveraine, le Mali entend défendre ses intérêts fondamentaux, son intégrité territoriale et la mémoire de son peuple, contre toute ingérence, d’où qu’elle vienne.

Quand la vérité dérange : les choix du Mali ne plaisent pas à tous

Le communiqué du gouvernement algérien, empreint d’une virulence inhabituelle dans les relations entre États africains voisins, révèle une gêne profonde face à l’affirmation croissante du Mali sur la scène régionale. En choisissant de rompre avec certaines logiques de dépendance, de diversifier ses partenariats, notamment sécuritaires et diplomatiques, et de prendre son destin en main, le Mali a fait le choix du courage et de la responsabilité. Un choix qui, manifestement, ne fait pas l’unanimité.

Abdelmadjid Tebboune : L’Algérie, un Partenaire Fraternel pour le Mali dans un Contexte de Tensions Régionales

Plutôt que d’ouvrir un dialogue franc et sincère, l’Algérie semble privilégier une posture accusatoire, qualifiant de “clique putschiste” un gouvernement légitime, soutenu par une majorité écrasante de Maliens, et engagé dans une refondation nationale profonde. Ce dénigrement ne sert ni la paix, ni la stabilité, encore moins la solidarité maghrébo-sahélienne à laquelle aspirent nos peuples.

Des accusations graves… mais sans fondement

L’Algérie affirme que le Mali aurait violé son espace aérien à trois reprises par le biais d’un drone. Elle va jusqu’à évoquer des manœuvres “hostiles” justifiant la destruction d’un appareil. Si ces faits étaient avérés, pourquoi n’ont-ils pas fait l’objet d’une saisine conjointe des mécanismes régionaux de sécurité ou d’une enquête bilatérale transparente ? Pourquoi ce ton martial dans un contexte où le dialogue devrait primer ?

Il est légitime de se demander si cette réaction n’est pas plutôt un écran de fumée destiné à masquer d’autres préoccupations internes ou régionales. Car dans cette affaire, le Mali n’a jamais eu l’intention d’attaquer un pays voisin, encore moins un peuple frère. En revanche, il est fondé à s’inquiéter de certaines dynamiques frontalières, de l’abandon de ses ressortissants à la frontière, ou encore de la fermeture unilatérale et brutale de postes de passage entre les deux pays, provoquant la désolation de centaines de familles.

Le Mali, ni soumis ni isolé

La tentative de présenter le Mali comme un État failli, replié sur lui-même, ou dirigé par des ambitions personnelles, est une insulte non seulement à ses dirigeants actuels, mais aussi à la résilience de son peuple. Depuis 2020, le Mali a su engager des réformes audacieuses, sécuriser une grande partie de son territoire, se débarrasser de l’emprise de certaines puissances étrangères, et établir de nouvelles alliances équilibrées, notamment avec la Russie, la Chine, la Turquie et bien d’autres partenaires respectueux.

L’appui solidaire du Burkina Faso et du Niger n’est pas un “alignement inconsidéré”, comme tente de le faire croire Alger, mais la manifestation d’une convergence historique entre trois peuples décidés à mettre fin au cycle de domination, de pillage et d’hypocrisie qui a caractérisé trop longtemps les relations internationales en Afrique.

Une diplomatie malienne responsable et déterminée

Contrairement à ce qu’insinue le gouvernement algérien, le Mali n’a jamais été dans une logique de provocation. Mais il ne saurait non plus se laisser intimider. Le rappel pour consultation de l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, et le différé de celui du Burkina Faso, relèvent du droit souverain de l’Algérie. Mais cela ne doit pas faire oublier que la diplomatie, en tant qu’art du dialogue et de la paix, ne se nourrit pas de gestes unilatéraux, encore moins d’arrogance.

L’armée malienne réfute la violation de l’espace aérien algérien

Le Mali, à travers son ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, reste ouvert à toute démarche diplomatique sincère et respectueuse, visant à restaurer la confiance et à renforcer les liens historiques entre nos deux pays. Mais il refuse catégoriquement les injures, les procès d’intention, et toute forme d’ingérence dans ses affaires internes.

Conclusion : le Mali, debout et déterminé

Le Mali, berceau de civilisations millénaires et terre de dignité, ne demande ni permission, ni pardon pour défendre sa souveraineté. Il tend la main à tous ceux qui souhaitent bâtir avec lui un avenir de paix et de développement. Mais il ne se courbera jamais devant ceux qui cherchent à le rabaisser ou à lui dicter sa conduite.

Bamada.net, en tant que média patriote, solidaire des causes justes, appelle à la vigilance et au discernement. La vérité n’est pas toujours celle des grandes déclarations diplomatiques. Elle se forge dans les actes, dans la constance, et dans l’engagement pour la dignité de nos peuples.

Le Mali ne pliera pas. Le Mali ne cédera pas. Le Mali avancera, avec ou sans l’Algérie.

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Fatoumata Bintou Y

Source: Bamada.net