» Moussa Hamadoun et Ibrahim Bello condamnés à la réclusion à perpétuité .La Cour d’Assises spéciale s’est penchée, lundi 4 octobre, sur l’affaire ministère public contre Moussa Hamadoun et Ibrahim Bello, jugés pour » actes de terrorisme par appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terroriste, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre.. « . A l’issue des débats, ils ont écopé de la réclusion à perpétuité.
Selon l’acte d’arrêt, c’est le 17 mai 2020, lors d’une patrouille de reconnaissance à Gossi, précisément dans la localité d’Inlaglou, que la Force Barkhane repéra un groupe de combattants armés circulant à bord de véhicules pick-up et de mobylettes. Lorsque la force française voulut stopper le convoi, le groupe armé engagea immédiatement les hostilités, en tirant à l’arme automatique en direction de Barkhane. A l’issue des combats, cette dernière parvint à mettre aux arrêts six combattants, dont Moussa Hamadou et Ibrahim Bello. Alors qu’ils débarquaient du pick-up, armés de kalachnikov et de chargeurs garnis de munitions et protégés de gilets de combat, les quatre réussirent à s’enfuir. Ibrahim Bello a ainsi été testé positif au » dopex « , mettant en évidence un contact récent avec de l’explosif militaire.
La fouille des véhicules abandonnés par le groupe armé a permis aux forces françaises de découvrir une importante quantité d’armes dont des fusils d’assaut, leurs chargeurs, une mitrailleuse lourde de calibre 12,7mm et ses accessoires, des éléments et chargeurs pour fusils de précision, plus d’un millier de munitions perforantes traçantes, des explosifs, du matériel de préparation de pose d’explosifs, une grenade artisanale ainsi que des talkies-walkies.
C’est ainsi que les nommés Moussa Hamadou et Ibrahim Bello ont été mis à la disposition des autorités pour enquête puis déférés devant le Procureur de la République en charge du Pôle Judiciaire Spécialisé. Ils seront inculpés des faits d’ » actes de terrorisme notamment par appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terrorisme en l’occurrence l’Etat Islamique au Grand Sahara « .
Il ressort de l’examen des pièces du dossier que les accusés ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés, notamment l’appartenance au » Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des Musulmans « , encore appelé » Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, affilié à AQMI, Al Qaeda au Magreb Islamique et à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) « .
A la barre, les accusés ont nié les faits à eux reprochés. Quant au procureur, il a requis de les retenir dans les liens de l’accusation. A l’issue des débats, la Cour, dans sa sagacité, leur a infligé la réclusion à perpétuité.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant