Les  habitants de la ville de Zégoua et ceux de Kadiolo sont fournis en électricité dans le cadre d’un partenariat entre Energie du Mali (EDM) et la société d’électricité de Côte d’Ivoire, depuis plus d’une décennie.

Depuis  le mois de mai dernier, les populations des deux localités  et celles de leurs voisines  de la Côte Ivoire subissent des coupures intempestives d’électricité. Ces interruptions de courant surviennent généralement le petit soir (à partir de19h) et peuvent se prolonger jusqu’au matin.

La raison de ces coupures ?  Selon le directeur de la communication d’EDM,  Tiona Mathieu Koné. Elles sont  provoquées par… les chauves-souris. Quand ces oiseaux sont gavés, ils  deviennent très lourds à se reposer sur les fils électriques. Ils étendent leurs ailes sur ces fils entraînant des  vibrations sur  le réseau.

En effet, tout corps étranger qui se mêle dans les fils en tension enclenche une réaction sous forme d’électrocution. Quand il s’agit d’un homme il est projeté et tué sur le coup. Quand c’est un oiseau, il est foudroyé. Son corps carbonisé reste collé aux fils électriques, provoquant une coupure d’électricité. La coupure ne prend fin que lorsque les techniciens dégagent l’oiseau du circuit.

Toujours selon Tiona Mathieu Koné, les coupures intempestives ne  surviennent pas seulement en territoire malien. Les localités ivoiriennes voisines font face au même problème. Le phénomène, assure le directeur des relations publiques d’EDM, n’est pas facile  à résoudre.  Les oiseaux vont se gaver ailleurs  avec des mangues et des noix de karité et c’est la nuit qu’ils reviennent vers leurs logis. Ce faisant, ils s’en mêlent aux fils électriques. Il y a quatre ans, le même phénomène se produit fréquemment dans la zone de Missabougou à Bamako, selon Koné. Il  ne se produit, car entre temps, la densité de la population  de ce quartier s’est fortement accrue.

Mr Guessan,  un responsable de la société ivoirienne en poste dans une localité située à la frontière avec le Mali confirme les explications du directeur de la communication d’EDM.

Le chef de centre  d’EDM à Kadiolo Adama Berthé et son collègue  de Zégoua assurent que les coupures ne sont pas  provoquées par un déficit de production encore moins  par un manque de professionnalisme ou d’engagement des agents maliens et ivoiriens des deux sociétés.

Des dispositions ont été prises par les deux sociétés pour mettre fin  aux agissement des chauves-souris.

C. BATHILY

Amap-Kadiolo

Source : L’ Essor