La transition politique qui doit suivre la destitution du régime de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita continue de crisper les attentions concernant sa durée et les Hommes qui vont la conduire. Dans son édition de ce 28 août 2020, le quotidien international « Africa Intelligence » fait plusieurs révélations sur les tractations en cours.
A en croire cette source, pour diriger la transition, les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) ont jeté leur dévolu sur l’ancien général Moussa Sinko Coulibaly, sous l’ordre duquel plusieurs d’entre eux ont servi. Ce militaire retraité, qui a démissionné de l’armée en décembre 2017 pour se consacrer à sa carrière politique et qui a activement pris part à la contestation menée par le M5-RFP, pourrait, aux yeux des officiers mutins, faire converger leur vue et celle du M5, qui ne voudrait pas jouer un rôle de second plan dans cette phase transitoire. Mais, le nom d’un autre militaire revient régulièrement et plane dans l’ombre du premier. Il s’agit du général Cheick Fanta Mady Dembélé, ancien Directeur de l’Ecole de maintien de la paix de Bamako (EMP). Même s’il n’a pas participé officiellement au coup d’Etat, il s’impose comme l’une des figures tutélaires des officiers de la junte. Autre nom qui avait un temps circulé mais qui aurait été définitivement écarté, celle de l’ancien chef d’Etat-major des armées, Mahamane Touré. Enfin, le président du CNSP, le colonel Assimi Goita lui-même n’aurait pas pour l’heure totalement abandonné son envie de diriger la transition. L’ancien médiateur de la République Baba Akhib Haïdara a été proposé par plusieurs personnalités de la société civile, appuyés par des chancelleries occidentales, mais l’intéressé aurait lui-même décliné la proposition. Dans les rangs des civils susceptibles de faire partie de la transition, « Africa intelligence » révèle les noms de plusieurs technocrates comme ceux de l’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly, l’ancien ministre de l’Economie Mamadou Igor Diarra ou encore l’ancien ministre de la justice Malick Coulibaly.
Germain Kenouvi
Journal du Mali