Le 17 janvier, Marcel Gossio a fait son retour en Côte d’Ivoire. Depuis, beaucoup espèrent que les derniers dignitaires du régime de Laurent Gbagbo encore en exil suivront son exemple.
La Côte d’Ivoire est-elle rentrée dans une phase de “normalisation” ? C’est ce qu’espèrent une majorité d’observateurs après le retour à Abidjan, vendredi 17 janvier, de l’ancien directeur du port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio. Soupçonné d’avoir été l’un des argentiers du régime Gbagbo, l’aidant à contourner l’embargo sur les armes, et d’avoir financé des actions de déstabilisation contre le pouvoir d’Alassane Ouattara, notamment en août 2012, il était l’un des pro-Gbagbo exilés les plus importants.
“C’est un très bon retour au pays. Il donne un signal fort à tous les exilés [pro-Gbagbo] civils et militaires pour rentrer”, a confié à RFI le porte-parole du RDR, Joël N’Guessan. “Quand un cadre du régime Gbagbo remercie ‘le président Alassane Ouattara’, c’est forcément positif”, poursuit un diplomate en poste à Abidjan.
D’autant que près de 1 300 éléments des ex-forces de défense et de sécurité pro-Gbagbo exilées (au Ghana ou au Togo) ou entrées en clandestinité ont également répondu à l’appel au retour lancé par le président Ouattara, qui leur a garanti la sécurité.
Et ce n’est pas le premier signe d’un début de normalisation des relations entre le Front populaire ivoirien (FPI) et le pouvoir. Les lignes avaient déjà commencé à bouger le 5 août dernier. Ce jour-là, la justice ivoirienne a accordé la liberté provisoire à quatorze pro-Gbagbo, et non des moindres. Parmi eux, l’ancien Premier ministre et président du FPI, Pascal Affi N’Guessan ; l’ex-ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi ; le responsable de la jeunesse du FPI, Justin Koua ; Alcide Djédjé, l’ancien conseiller diplomatique puis ministre des Affaires étrangères de Gbagbo ; et le fils aîné de l’ex-président, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo.
source : jeuneafrique.com