L’affaire fait des vagues en Côte d’Ivoire. Des commerçants de bétail ont été soulagés de la bagatelle de cent millions de Fcfa lors de la Tabaski.
Des compatriotes qui évoluent dans le commerce de petits ruminants, à savoir Ali Konta, Moussa Dembélé, Madou Diallo, Oumar Moro, ont été victimes d’une escroquerie en Côte D’Ivoire, lors de la Tabaski passée. Ils ont fait des témoignages accablants chez plusieurs de nos confrères Ivoiriens afin de rentrer dans leurs droits. «Avec l’aide des Frci, nous avons été frappés et grugés. Ils nous ont obligés à payer la somme de 180.000 Fcfa par enclos, alors que ces enclos n’existaient pas. Nos moutons sont restés dans les camions et nous sommes restés sans vendre le moindre bétail. Au moment où nous avions voulu décharger le camion, des personnes ont pris quelques-uns de nos moutons en complicité avec des soldats Frci, qui étaient censés nous protéger. Ils nous ont exigé 5.000Fcfa par bétail volé pour qu’ils nous les restituent. On ne fait pas le commerce pour perdre de l’argent, mais on exerce le commerce pour faire des bénéfices. Le président Dramera nous a dit qu’il y a de la sécurité en Côte d’Ivoire, mais nous avons été surpris par l’accueil qui nous a été réservé à notre arrivée à Port-Bouet. Nous avons fait plus de 100 millions de perte à cause des tracasseries, des vols et des taxes obligatoires. Nous sommes meurtris. Ils nous ont trompés et ils ont trompé les autorités ivoiriennes», ont-ils déclaré dans les colonnes de nos confrères ivoiriens.
Face à la détresse des exportateurs de bétail maliens, le président de l’Union régionale des éleveurs et marchands de bétail, Hassan Dramera, a vivement protesté. Il entend rencontrer les autorités ivoiriennes pour leur faire part des difficultés rencontrées par nos compatriotes. «Le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko doit diligenter une enquête policière pour débusquer ces opérateurs véreux qui nous ont volés pendant la spéciale Tabaski organisée à l’abattoir de Port-Bouet. Nous sommes de l’espace Uemoa où il est de plus en plus question de libre circulation des personnes et des biens. Pendant ce temps, on met en place une organisation pour soutirer de l’argent aux commerçants. Nous n’allons pas continuer à payer de l’argent à des inconnus sous la menace du bâton ou du fusil », a-t-il vigoureusement réagi.
Dans ce combat, il est soutenu par plusieurs organisations du secteur et la fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire, Fenaci.
Paul MAHAMANE
Le reporter