Les responsables du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) sont réunis à Ouagadougou au Burkina Faso pour deux jours. Ils préparent à leur tour la prochaine réunion tripartite – MNLA, HCUA et MAA. Une rencontre censée permettre l’harmonisation de leurs revendications avant les prochains pourparlers inter-maliens.
Ces concertations internes du Mouvement arabe de l’Azawad ont pour objectif, selon son secrétaire général adjoint, Sidi Ould Brahim Sidatt, de réorganiser le mouvement et de préparer la rencontre entre les différents mouvements armés du nord du Mali.
« Il y a beaucoup d’actions qu’on fait actuellement ensemble. Et je pense que maintenant, il faut essayer vraiment de trouver une même revendication, une même plateforme, et avoir un agenda commun pour nous permettre vraiment de gérer cette crise du Mali », juge le secrétaire adjoint du MAA.
Cette rencontre se tient à Ouagadougou, au moment même où se déroulent à Bamako les États généraux de la décentralisation, dont l’objectif est de contribuer à apporter des solutions à la crise dans le nord du Mali.
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Mais Sidi Brahim Ould Sidatt estime que la décentralisation ne peut pas être une solution à la crise malienne : « Nos revendications sont des revendications politiques. Ce sont des revendications institutionnelles, ce sont des revendications administratives, ce sont des revendications d’autonomie. Donc, nous demandons vraiment un cadre juridique. Et pour cela, la décentralisation n’est pas une solution. Qu’ils fêtent les assises ou qu’ils fassent les élections, tout ça, c’est pour chercher à noyer le problème ».
Présents à l’ouverture de la rencontre, le secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et le représentant du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ont exhorté le MAA à aller dans le sens d’une unité d’action, mais en faisant le ménage dans leurs rangs respectifs.
Par RFI