Jusqu’à hier dimanche, le nombre de malades du Covid-19 dans notre pays était de vingt et la grande majorité se trouve à Bamako. La Région de Kayes constitue le deuxième foyer. Le ministère de la Santé et des Affaires sociales a précisé que toutes les personnes infectées sont actuellement prises en charge dans les centres de soins. Il faut signaler que notre pays a malheureusement enregistré une première victime liée au coronavirus. Le département en charge de la Santé et des affaires sociales a affirmé qu’il s’agissait d’un homme de 71 ans, dont le décès a été constaté à l’arrivée au Centre de santé de référence (Csref) de la Commune VI, le 26 mars dernier, après un séjour médical en France. Le résultat du prélèvement post-mortem s’est révélé positif au Covid-19, deux jours plus tard. Les personnes entrées en contact avec le défunt ont été mises en auto-isolement et sous surveillance médicale.
Le coordinateur national de la lutte contre le coronavirus, Pr Akory Ag Iknane, a indiqué que 32 prélèvements sont en train d’être analysés. Il a aussi précisé que les recherches sont en cours pour retrouver toutes les personnes qui étaient en contact des personnes malades. En outre, Pr Akory a invité la population à rester sereine, mais surtout à respecter les mesures de prévention.
Vendredi lors d’une conférence de presse, le conseiller technique au ministère de la Santé et des Affaires sociales, Dr Moussa Diawara, a donné des explications utiles sur le fonds consacré à la lutte contre cette pandémie dans notre pays. À ce propos, il a précisé que ce n’est pas un budget additionnel mais qu’on a juste procédé à un réaménagement à l’intérieur du budget du département en charge de la Santé, notamment sur une seule ligne éligible. Ceci pour permettre de faire face à toutes activités liées à la lutte contre la pandémie, a-t-il déclaré. Et Moussa Diawara d’ajouter que d’autres départements ministériels et les partenaires techniques et financiers accompagneront cette lutte. «Les 6,3 milliards de Fcfa seront exécutés conformément aux procédures du budget de l’État», a-t-il conclu.
Fatoumata NAPHO
Source : L’ESSOR