Après un long moment, seuls les élèves des classes d’examen ont repris les cours, et les autres poursuivent leurs vacances. Le constat est que nombreux sont les enfants qui font des petites activités génératrices de revenus pour occuper leur temps avant la reprise.
Nous avons eu la chance d’échanger avec quelques-uns qui ont bien voulu nous parler de leur quotidien.
Sanata Doumbia, élève en classe de 8e à l’école publique de Djicoroni, un plateau sur la tête, faufilant entre les étables du marché, interpellant les clients « de l’aubergine et du piment bien frais » «venez ! Il n’y a pas pareil au marché, très frais, venez», tels sont ses slogans de vente.
«Ma mère a un magasin dans ce marché. Je l’aide quand il y avait beaucoup de clients. Mais, il y a un moment, après avoir reçu de l’argent avec mon oncle ; et comme nous ne partons plus à l’école, j’ai proposé à maman de faire un petit commerce. Et depuis, je prends et je revends ce que je trouve comme fruits ou légumes. Ma grande sœur garde mes économies pour moi, car j’ai pour ambition d’ouvrir une boutique comme maman», a fait savoir la petite fille à peine 15 ans.
Quant à Solo Barry, élève en classe de 5e, il est devenu apprenti sotrama depuis près de 2 mois.
Selon lui, c’est pour aider ses parents à subvenir aux besoins de la maison et pouvoir se payer ses fournitures scolaires avant la réouverture des classes qu’il fait cette activité.
« Mon patron est un ami à mon grand frère. Au début, personne ne voulait y croire, mais bon, j’ai résisté. Car je suis encore enfant pas inutile. Il m’arrive d’apporter 1 000 FCFA ou 1 500 FCFA par jour à la maison. Ma mère garde pour moi les 500 FCFA et les 1 000 FCFA constituent ma contribution aux dépenses de la maison », s’est-il félicité.
Ainsi, nous pouvons le constater, malgré la situation sécuritaire et sanitaires du Mali très difficile, nombreux sont les élèves qui tirent le maximum de profit de ces longues corona-vacances.
ADAM DIALLO
Source: Bamakonews