On aura tout vu au Mali ! Pour certains devenir maire rime sans doute avec la vente abusive des terres pour s’enrichir. Au moment où bon nombre de maires des communes s’activent au développement de leur commune celui de Baguinéda est préoccupé à morceler et vendre des terres pour bâtir ses immeubles aux quatre coins de la localité.
Le rapport 2018 du Vérificateur général met en mal la gestion calamiteuse du maire de Baguinéda du nom de Salia Diarra à hauteur d’un détournement de 529 millions de F CFA. Aujourd’hui, le fameux document est entre les mains du chef de l’Etat. Tout le monde attend de voir la suite de cette affaire rocambolesque. Qui vivra verra.
Quoi de plus normal. Depuis que ce paysan qui ne sait ni lire et écrire a été élu aux commandes de la municipalité, il croyait bénéficier d’une vache à lait. Se croyant plus malin que tous, il avait émigré à l’Asma pour être sous la protection de l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Nos plus hautes autorités ne doivent plus rester les bras croisés face à ce détournement qui dépasse l’imagination.
Aux dernières nouvelles, les investigations sont en cours. Espérons que dans les jours à venir la justice fasse son œuvre. Ce n’est pas une première qu’un maire issu de la Commune rurale de Baguinéda séjourne en maison d’arrêt. Le premier maire de Baguinéda feu Mamadou Diarra dit Chah ne dira pas le contraire.
Une chose reste claire : Salia Diarra dispose d’un parc immobilier conséquent dans la Commune de Baguinéda Camp. Tout récemment, il envisageait de vendre 13 hectares qui se situent au bord du canal. L’espace a déjà été morcelé et n’attendait plus que d’avoir des clients. Espérons que la justice malienne mette un frein à ce bandit de grand chemin reconverti maire de la Commune rurale de Baguinéda. Des maires de grandes agglomérations n’ont point échappé aux mailles des filets de la justice à l’image de Khalifa Sall du Sénégal et d’Adama Sangaré maire du district de Bamako. L’arrestation des maires n’a pas débuté par Salia Diarra et ne va pas se terminer par lui.
Ibrahim Koné, Enseignant à la retraite à Baguinéda
Source: Aujourd’hui-Mali