Au Mali, tout comme dans le reste du monde, la consommation du tabac est perçue comme  l’un des plus grands désastres de santé publique. Malgré les alertes aux effets néfastes sur la vie des fumeurs et des non-fumeurs, sa consommation n’a cessé de croître. Les plus exposés au Mali restent les jeunes. Une équipe de notre rédaction s’est intéressée au sujet cette semaine.

Malgré le danger signalé par les organisations en charge de la santé humaine, les consommateurs de tabac persistent dans la pratique. Au Mali, la tranche d’âge la plus exposée se trouve entre 14 et 35 ans. Dans les quartiers, surtout au cours des petites causeries appelées “grin”, les jeunes s’adonnent à la consommation de tous types de stupéfiants, sans gêne.

Certes, l’État a récemment pris des mesures, notamment contre la consommation de la chicha, mais les autres stupéfiants, aussi dangereux soient-ils sont encore consommés. De nos jours, le marché est inondé de nombreuses marques de cigarettes vendues à ciel ouvert sans règle, ni condition.  Chez les consommateurs, on retrouve plusieurs profils : hommes, femmes, jeunes, vieux, etc. Mais, la jeunesse est la plus persistante dans le domaine.

Au cours de ce reportage, nous avons découvert des acteurs qui justifient clairement leurs choix. Si certains sont tombés dans cette pratique par inconscience, d’autres, par contre, estiment trouver de la nécessité pour leurs organismes.

Diego Cissoko est jeune et juriste de formation, il estime que chacun a ses raisons. « Moi, je fume parce que cela me met à l’aise en m’aidant à digérer mes aliments. Quant à l’interdiction de la chicha au Mali, on est même en retard par rapport à cela puisqu’elle a causé des impacts négatifs sur la santé des jeunes depuis bon nombres d’années », nous confie-t-il.

De même, Mahamoudou Ouédraogo, étudiant en finance raisonne presque de la même manière : « Moi, je pense que le fait de fumer me détend. Il m’aide à libérer mes esprits et à mieux réfléchir quand je suis seul », souligne-t-il.

Selon Dr. Moussa Camara, médecin généraliste à la clinique médicale Demassi de Sabalibougou kourani, il n’y a pas de raison qui puisse justifier la consommation du tabac. « Généralement, on distingue deux types de fumeurs, à savoir le fumeur actif, celui qui fume la cigarette, la chicha… Il est le principal concerné. Ensuite, il y a le fumeur passif, celui qui inhalé la fumée produite par un fumeur actif, fumée qui, en plus de polluer l’air et l’environnement, en fumant pollue l’environnement, peut provoquer des problèmes de santé, notamment des maladies cardiovasculaires et pulmonaires sans oublier les facteurs cancérogènes. C’est donc très nocif et il n’y a pas de raison qui puisse justifier la consommation du tabac », dit-il.

Kalifa Traoré, Stagiaire

Source: Ziré