Face à la recrudescence des attaques terroristes, durant ces semaines, faisant plusieurs morts, Bah N’Daw, le président de la transition, a présidé le jeudi dernier, à Koulouba, une session du Conseil Supérieur de la Défense. Ces attaques contre les positions des forces de défense et de sécurité et les populations civiles sont devenues quasi-quotidiennes.
Le président de la transition, Bah N’Daw, a présidé le jeudi 4 mars dernier, une session du Conseil supérieur de la Défense nationale. Étaient aussi présents à cette rencontre, le vice-président de la transition, colonel Assimi Goïta, le Chef du gouvernement, Moctar Ouane et plusieurs membres du gouvernement et les responsables militaires du Mali.
Cette session, dont l’ordre du jour portait sur les questions de Défense et de Sécurité, intervient au moment où les terroristes accentuent la pression sur les forces de défense et de sécurité du Mali. En effet, depuis plusieurs jours, les actes terroristes spectaculaires attribués à des terroristes se multiplient, mettant en évidence la vulnérabilité du système anti-terroriste mis en place par les forces armées maliennes, l’opération Barkhane et la force conjointe du G5-Sahel. Dans la nuit du mardi 2 mars 2021, des présumés terroristes se sont lancés à l’assaut de la brigade de gendarmerie de la ville de San. Aucun bilan officiel n’est encore disponible, mais, selon des sources locales, la gendarmerie a été mise à sac, trois gendarmes ont été blessés, quatre véhicules et deux motos ont été brulés. Un jour avant, le lundi 1er mars 2021, vers 3 heures du matin, le poste frontalier de Hèrèmakono, situé entre le Burkina et le Mali et à une trentaine de Kilomètre de Sikasso, a été la cible d’une attaque menée par des hommes armés non encore identifiés. Le bilan provisoire, selon des sources locales, serait d’un civil tué. Les bureaux et plusieurs véhicules ont été aussi incendiés. Le mois dernier, dans la même région, des individus armés non identifiés ont attaqué le commissariat de Kolondièba.
Les assaillants, arrivés à moto, ont ouvert un tir nourri sur les policiers qui étaient de garde. Bilan : plusieurs policiers blessés dont un gravement et des dégâts matériels importants. Dans cette région, l’insécurité et les attaques sont devenues aujourd’hui récurrentes. Un groupe terroriste lourdement armé a été signalé, en décembre dernier, dans la forêt de Koloni. En novembre dernier, un militaire malien a été tué et sept civils ont été blessés suite à une attaque contre un bus de transport entre Nièna et Sikasso. loria Cecilia Argoti ( sœur Gloria) a été enlevée, le 7 février 2017 à Karangasso, dans la même zone. La sœur franciscaine, qui travaillait comme missionnaire dans le diocèse de Sikasso, est toujours entre les mains des terroristes.
M.K. Diakité
Source: Le Républicain- Mali