Apaiser le climat social; parachever la mise en œuvre de l’Accord; mettre en œuvre le programme présidentiel d’urgences sociales; avoir une diplomatie efficace. Voici les quatre missions assignées au Gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga par le président de la République. A l’issue du Conseil des ministres extraordinaire de ce dimanche.
Quelques heures après le premier Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a animé un point de presse. Objectif: faire le double point, avec les journalistes, de la rencontre de Koulouba et de la fin de la grève des médecins. Aux dires d’Abdel Karim Konaté, le président de la République est très préoccupé de la situation sociale dans le pays. Il a instruit au gouvernement de tout mettre en œuvre pour le bonheur des Maliens.
«Notre situation nationale reste marquée par les préoccupations sécuritaires, des tensions sociales à répétition et de fortes attentes de nos concitoyens», a rappelé le Chef de l’Etat, dans son allocution au Conseil des ministres extraordinaires. «Vous héritez d’une situation sociale marquée par des grèves dans les secteurs sensibles et vitaux dont les effets sont douloureusement ressentis par les populations. Je vous félicite pour la promptitude avec laquelle vous êtes occupez de la situation et les efforts que vous avez consentis pour aboutir à une situation», a poursuivi le président IBK.
Des revendications sociales budgétivores
Le mot d’ordre de grève du syndicat de la santé a été levé ce dimanche. Après 38 jours de paralysie dans les établissements publics de santé. Le ministre porte-parole de gouvernement est revenu sur les conditions de négociation de l’accord avec les syndicats. En conclusion, on retient que l’Etat a cédé. Et le budget national qui supporte déjà 75 milliards FCFA de primes et indemnités par an, va encore en pâtir. Pour réussir donc les missions, à lui confiées, le Premier ministre mise sur une gestion saine des deniers publics. Il l’a fait savoir lors de son premier Conseil de cabinet.
«Nous devons nous accommoder et nous approprier la culture et la valeur de l’exemplarité et de la recevabilité contre les postures budgétivores. J’invite le ministre de l’Economie et des Finances à revoir et reformer le système des avantages en nature. Notamment les carburants et les produits alimentaires par l’instauration d’un système de cartes, rationalisant le seuil des besoins et des consommations de sorte que les limites raisonnables soient respectées», a ordonné le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga.