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Conférence de presse de PARENA : « Le président est tout sauf un homme de dialogue », dixit Tiebilé Dramé

C’est dans le but de donner son point de vue  sur la situation sécuritaire actuelle du pays, les projets routiers prioritaires du président et le projet de la révision constitutionnelle, que le président du PARENA, M. Tiebilé Dramé a organisé une conférence de presse ce samedi 10 juin 2017 dans la salle de conférence de la maison de la presse. Etaient présents lors de cette conférence : Honorable  Soumaila Cissé,  chef de file de l’opposition démocratique et républicaine non moins président de l’URD ; Zoumana Sacko, ancien premier ministre et président du parti CNASS FASO YERE, plusieurs autres présidents des partis politiques de l’opposition et des dizaines d’hommes de medias.

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A l’entame de ses propos, le président du parti du bélier blanc a évoqué les difficiles situations que traverse notre pays sur tous les plans. La situation sécuritaire est dégradante ; l’économie du pays souffre à cause de la corruption et des surfacturations et la classe politique est divisée .Malgré tous ces problèmes, le régime actuel s’entête à réviser la constitution de 1992.

D’abord sur le plan sécuritaire, Tiebilé Drame a fait savoir que le Mali est dans l’insécurité totale. Pour  lui, les 2/3 du territoire malien sont dans l’insécurité rampante. Il affirme qu’entre le mois de janvier 2017 au huit juin 2017, il y’a environ 500 militaires, maliens comme étrangers, qui sont  morts sur le sol malien. Plus de 70 sous-préfets ne sont plus à leurs postes à cause de la gravité de la situation sécuritaire dans ces zones ; a-t-il ajouté. Quant aux écoles, plus de 500 sont fermées à cause de l’insécurité .Face à tout cela, le gouvernement veut faire croire au peuple que leur sécurité est garantie.

En ce qui concerne la mauvaise gouvernance, Tiebilé dira que jamais la mauvaise gouvernance n’a fait autant de ravage au Mali .Ce régime, selon lui  est très fort dans la mauvaise gouvernance, le clientélisme et la corruption.

Quant aux projets routiers prioritaires du président (PPP), le président  du PARENA trouve que le passage des marchés a été douteux : « Les marchés ont été attribués à la suite de consultations restreintes et qui ont ouvert la voie à d’énormes surfacturations ».

Selon les dires de Tiebilé Dramé, le butimage d’un (1) kilomètre de route ne doit en aucun cas dépasser 250 millions de nos francs mais celle de la route Banconi-Dialakorodji-Nonsonbougou, 1 kilomètre a couté 495 millions. Il affirme que les montants  conclus entre l’entreprise chargée de faire le butimage desdites routes et  le gouvernement sont plus élevés que les enveloppes inscrites au budget d’Etat 2017 au titres des infrastructures routières qui est :le pont de Kayes :48 milliards au lieu de 55,5 conclus avec les entreprises ;Banconi-Dialakoridji-Nonsonbougou :17 milliards au lieu des 27 ,7 conclus avec l’entreprise ;Kangaba-frontiere Guinéenne :13 ,5 milliards contre 19,5 conclus avec l’entreprise ;Yanfolila-Kalana :13 milliards au lieu des 18,8 négocié avec l’entreprise ;et enfin Baraouéli-Tamani :5 milliards au lieu de 7,2 convenus avec la societé.Donc ,plus de 29 ,5 milliards de nos francs dépassent ce qui a été inscrit dans le budget national.

Parlant de la révision constitutionnelle, Tiebilé dramé s’y oppose et la qualifie de bricolage de la constitution de 1992.Pour le président du PARENA, la constitution de 1992 est le fruit de la lutte des hommes engagés pour l’avènement de la démocratie et qu’elle a été adoptée après avoir consulté les Maliens .Pour Tiebilé, certes la constitution n’est pas le coran, elle peut être modifiée mais ses modifications doivent être suivies de concertations. Aux dires de Tiebilé, la situation sécuritaire du Mali oblige au président de la république de retirer ce projet de révision de la constitution. Pour lui, le président de la république manque le sens du dialogue sinon de tel projet ne devrait pas être voté sans passer par des concertations. « Nous avons vu à travers cette décision que le président est tout sauf un homme de dialogue  ». En plus, il trouve que le président de la république veut se faire un  monarque à travers cette révision constitutionnelle avant de laisser entendre qu’elle ne règle aucune des équations relatives à la restauration de la stabilité, de la sécurité et de l’intégrité du territoire national. Au nom de tous les membres de son parti, M .Dramé a invité les bricoleurs de retirer ce projet de révision de la constitution du peuple Malien. Selon lui, il est très étonnant de voir un président et son gouvernement décider de réviser une  constitution sans consulter l’opposition, les présidents des partis politiques.

Enfin, le président de PARENA invite le président de la république à retirer simplement ce projet de révision constitutionnelle  et s’intéresser aux problèmes majeur auxquels  les populations maliennes sont confrontées tels que l’insécurité, la corruption et les problèmes de surfacturation et l’éducation. Cette révision divise  le peuple Malien et le Mali n’a pas besoin de division. Il a conclu tout en disant qu’un mouvement de’’ non  ‘’sera créé pour que le non l’emporte au cas où les élections auront lieu.

B. Guindo

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