Dans le cadre de sa vision stratégique et de l’application rigoureuse de sa feuille de route, la Confédération des États du Sahel (AES) a franchi une étape décisive en annonçant la mise en circulation des passeports de l’AES à compter du 29 janvier 2025. Cette initiative marque un tournant majeur pour l’intégration régionale et la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace confédéral.

Une réforme ambitieuse portée par le Président de l’AES

Bamada.net-Dans une déclaration officielle datée du 23 janvier 2025, le Président de la Confédération des États du Sahel, le Général d’Armée Assimi Goïta, a assuré l’opinion confédérale et internationale de l’engagement de l’AES à promouvoir une véritable intégration régionale. « Toutes les dispositions utiles seront prises pour garantir l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens », a-t-il déclaré avec assurance, avant d’invoquer la bénédiction divine pour l’AES et ses citoyens.

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Le nouveau passeport de l’AES constitue un symbole fort de l’identité confédérale. En remplacement progressif des anciens passeports arborant le logo de la CEDEAO, ce document vise à renforcer l’unité et l’appartenance à la nouvelle entité régionale. Toutefois, les anciens passeports restent valables jusqu’à leur expiration, offrant une transition en douceur aux citoyens.

Un défi d’attractivité selon Me Mountaga Tall

Si cette réforme suscite beaucoup d’enthousiasme, elle n’est pas sans poser des interrogations. L’éminent avocat et homme politique Me Mountaga Tall, président du Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton), a livré une analyse critique de l’initiative. Selon lui, pour garantir une adhésion massive à l’AES, il est impératif de s’assurer que les avantages liés à l’appartenance à la CEDEAO soient intégrés au sein de l’AES.

« Il faut négocier, il faut discuter pour que tous les avantages que donne la CEDEAO se retrouvent dans l’AES. Sinon, il n’y aura pas l’adhésion attendue à l’AES. Aucun slogan, aucune incantation ne va faire adhérer les gens à l’AES. Ce qui va faire adhérer les gens, c’est l’attractivité », a déclaré Me Tall.

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Cette déclaration met en lumière les attentes des citoyens qui souhaitent que l’AES ne soit pas seulement une alternative symbolique, mais une organisation fonctionnelle et bénéfique sur le plan économique, social et politique.

Un passeport, mais bien plus : les défis à relever

Au-delà du passeport, l’AES doit relever des défis majeurs pour garantir son attractivité et sa durabilité. Parmi ces défis figurent :

1. L’harmonisation des politiques régionales : Les États membres doivent s’accorder sur des cadres communs en matière de politique douanière, de sécurité et de gestion des frontières.
2. La confiance des citoyens : Le nouveau passeport doit être perçu comme un outil facilitateur, aussi bien pour la mobilité que pour les opportunités économiques.
3. Les partenariats internationaux : Il est crucial que l’AES établisse des accords bilatéraux solides avec des organisations comme l’Union européenne ou des pays partenaires, afin de garantir la reconnaissance internationale de ses documents officiels.

Un avenir prometteur pour l’AES ?

L’initiative de la Confédération des États du Sahel témoigne de la volonté des dirigeants de bâtir une entité régionale forte, capable de répondre aux aspirations des populations. Toutefois, comme l’a souligné Me Mountaga Tall, l’attractivité de l’AES demeure un enjeu clé pour son succès. Pour que cette réforme devienne une réussite, elle devra s’accompagner d’efforts soutenus en matière de dialogue, d’inclusion et de transparence.

Conclusion : une initiative à suivre de près

L’introduction du passeport de l’AES est une avancée symbolique et pratique pour les citoyens de la Confédération des États du Sahel. Cependant, pour garantir son succès, les autorités devront s’assurer que les préoccupations exprimées par des figures comme Me Mountaga Tall soient prises en compte. La population confédérale attend des résultats concrets qui consolideront sa confiance dans cette nouvelle organisation.

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Moussa Keita

Source: Bamada.net