La salle de réunions du Département de la Fonction publique a servi de cadre à une conférence de presse relative à l’organisation du concours d’entrée à la fonction publique. Un concours prévu pour novembre prochain.
Hier, mardi 26 septembre, la Ministre de la Fonction publique, Mme Racky Talla, entourée des cadres de son Cabinet, a animé une conférence de presse dans les locaux de son Département. C’était pour édifier l’opinion nationale sur le concours de recrutement de 2852 agents dans la Fonction publique, conformément à la teneur du projet de société du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, en matière de création d’emplois et de lutte contre le chômage des jeunes diplômés sans emploi.
Dans sa déclaration liminaire, Mme la Ministre Diarra Raky Talla en charge du Travail et de la Fonction publique a annoncé que la série de concours a été lancée par le Communiqué n°2017000012/MTFP-SG-CNFCP du 12 septembre 2017 et ratifiée par le Communiqué n°2017-000014/MTFP-SG-CNCFP du 14 septembre 2017.
Les concours ont été ouverts à toutes les catégories (A, B1, B et C) et presque à tous les cadres de la fonction publique d’Etat : Administration Générale, Action sociale, Arts et Culture, Agriculture et Génie Rurale, Industrie et Mines, Services Economiques, Eaux et Forêts, Elevage, Informatique, Audiovisuel, Affaires Etrangères, Statistiques et Santé.
Mme le Ministre a ensuite précisé que la réception des dossiers de candidature a commencé depuis le lundi 18 septembre et prendra fin le lundi 17 Octobre 2017 à 16H 00. Les épreuves se dérouleront les 4,5,11 et 12 novembre 2017, à Bamako et dans les centres régionaux de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao.
Selon Mme le Ministre, il s’agit d’expliquer le processus d’organisation du concours de la fonction publique, surtout de donner, par voie de presse, les informations exactes et en temps réel à l’opinion nationale à ce sujet. «C’est un principe de transparence exigé par le Président de la République dans la gestion des affaires publiques», a clarifié la Ministre Mme Diarra Racky Talla qui ajoute qu’il est évident que les objectifs du Président soient largement atteints.
Pour ce qui concerne le présent concours d’intégration à la fonction publique, il s’agit de créer de l’emploi au niveau de la Fonction publique. La promesse de campagnes de 200.000 emplois du Président a été largement atteinte. Il a été recruté 1036 fonctionnaires en 2014, contre 1095 en 2015 et 1086 en 2016. Le recrutement dans la Fonction publique est régi par la disposition de loi n°02-053 du 16 décembre 2002, modifié portant Statut Général des Fonctionnaires et de ses textes d’application. Les étapes sont « la détermination des emplois à pourvoir, l’organisation du concours, la nomination par arrêtés des candidats retenus». Les cas de retraites, de licenciements, de décès, de démissions, de besoins exprimés donnent tous des postes à pourvoir et cela n’est pas fait par la Fonction publique. Ainsi, 2852 sont les besoins exprimés pour le concours de cette année 2017. Les enseignants, les magistrats ne font pas partie du présent concours de recrutement dans la Fonction publique.
L’effectif actuel des fonctionnaires en activité sont de 41.911 (dont 14.758 femmes) repartis comme suit : 15.707 de la catégorie A ; B2, 13.102 ; B1, 6348 et C, 6754 agents. Les contractuels de l’Etat ne font pas partie de ces effectifs relevant du code de travail. Le sommet de la pyramide est deux fois plus large que la base ; c’est dire qu’il y beaucoup plus de fonctionnaires dans la catégorie A et B2 que dans les B1 et C ; d’où le renversement de la pyramide. Selon la conférencière, Mme le Ministre, cet état de fait s’explique par de nombreuses raisons dues principalement aux formations effectuées en un certain moment permettant beaucoup de fonctionnaires de monter de catégories, surtout pour se retrouver en catégories A et B.
Mais, depuis 2015, cette situation a commencé de changer profondément. Car, désormais, il faut passer par l’ENA pour se hisser en catégorie A. Au total, 46 emplois sont réservés à l’ENA pendant que 302 autres sont en formation pour plus de perfectionnement toujours au niveau de l’ENA par les soins de la Fonction publique.
Abdoulaye Faman Coulibaly
Source : LE COMBAT