En voulait exclure des candidats des régions du nord du concours d’entrée au prytanie militaire de Kati, le ministre de la Défense et des Anciens combattants s’est attiré la colère de plus d’un.
L’accès au Prytanie militaire de Kati est conditionné à un concours qui se déroule sur l’ensemble du territoire national. Mais cette année, le chef du département de la Défense et des Anciens combattants, Tiéna Coulibaly a décidé autrement. Pour la rentrée scolaire 2017-2018, le ministre Coulibaly a fait sortir une décision qui limite l’organisation du concours de cet établissement qu’aux cinq premières régions. Le ministre a été clair dans son arrêté : le concours d’entrée ne se fera pas dans les régions dit du nord (Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni).
A l’annonce de cette nouvelle, la colère était grande au sein de l’armée et surtout dans les régions exclues par la décision du ministre de la défense.
Malgré le tollé qu’a suscité sa décision, le ministre Tiéna Coulibaly n’a rien vu venir, il tente au forceps de maintenir l’organisation du concours à seulement à Mopti.
Face à cette situation, des officiers et militaires ont vigoureusement protesté et la nouvelle est tombée dans l’oreille d’un ancien Premier ministre ressortissant du nord. Après avoir vérifié la publication de la décision controversée, il prend attache avec Tiéna Coulibaly.
Revirement spectaculaire
Mépris ou méconnaissance ? En tout cas, le ministre de la Défense et des Anciens combattants est revenu sur sa décision et fait un autre arrêté qui autorise les régions du nord à participer au concours.
Contacté par nos soins, un membre du cabinet du ministre de la Défense et des Anciens combattants a donné l’assurance de revenir vers nous. Mais, notre interlocuteur est injoignable depuis et ne décroche plus nos appels.
Dans cette décision controversée du ministre Tiéna, il y’a également la volonté de certains hauts gradés de l’armée d’exclure les candidats des régions du nord sous le prétexte fallacieux qu’ils auront leur “part ” dans le désarmement, démobilisation, et réinsertion (DDR).
Alpha Mahamane Cissé