On assiste à un véritable cafouillage dans le recrutement à la police nationale. L’objectif visé par ce désordre est d’écarter les candidats les plus méritants au profit des fils des généraux et des colonels de l’armée et entre autres.
Depuis quelques mois, des concours de recrutement sont ouverts dans tous les corps ou presque de l’armée et de la sécurité. Ainsi, après la proclamation des résultats définitifs du recrutement de la police, 750 éléments doivent subir une formation ce lundi 4 juin. Ce sont plus de 16 000 candidats qui ont postulé au départ pour le corps de la police nationale.
Après les visites corporelles, les candidats ont effectué les épreuves sportives ou physiques dont les résultats définitifs sont tombés le week-end dernier. Mais selon nos constats et plusieurs sources, ils sont loin d’être des résultats réalistes, en ce sens qu’ils sentent la même magouille qui a toujours caractérisé les recrutements au sein des forces de Sécurité. Il suffit de jeter un coup d’œil sur la liste des admis à ces différentes épreuves pour s’en convaincre.
Seuls les enfants ou parents des généraux et colonels ou riches sont déclarés admis à l’exclusion des candidats qui occupaient le haut du podium lors des épreuves.
Plus grave, c’est le cas de certains candidats qui n’ont pas de diplôme de baccalauréat malien mais qui sont déclarés admis.
Selon nos investigations, cette situation suscite l’indignation et la colère de nombreux malheureux candidats qui estiment qu’ils sont victimes de la corruption et du népotisme érigés, depuis des décennies, en règle au Mali.
Après la grave crise qu’a connue le Mali, le ministre de la sécurité, le général de division Salif Traoré et l’inspecteur général de police Moussa Ag Infahi non moins Directeur Général de la police avaient laissé entendre que rien ne sera plus comme avant en matière de recrutement dans la police, mais hélas.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, et le DG de la police sont donc interpellés.
Nous y reviendrons en vous fournissant le nom des candidats admis sans le diplôme du baccalauréat.