Sur initiative de l’Union européenne, les jeunes du G5 sahel, de la diaspora, du Maghreb et de l’Europe sont en conclave à Bamako du 3 au 6 juin. La rencontre qui se tient à l’hôtel Salam, rentre dans le cadre d’un dialogue entre la jeunesse du sahel et les institutions de leurs pays.
La cérémonie d’ouverture de ces travaux a eu lieu le samedi 3 juin 2017 sous la présidence du ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koîta. C’était en présence du représentant du maire de la commune III, Kassim Touré ; le représentant du président du CNJ, Souleymane Satigui Sidibé ; le secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed ; l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville et l’ambassadrice du Royaume du Danemark, Winnie Estrup Petersen.
Près d’une centaine de participants venus des pays de la région du sahel (Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, Mauritanie), d’Europe et du Maghreb ainsi que des diasporas basées en Europe participent à ce conclave. La présente rencontre fait suite à une autre tenue en 2016 et a pour objectif de favoriser l’intégration socio-économique et politique des jeunes. Quatre jours durant, les participants de ce rendez-vous intitulé « la voix de la jeunesse du sahel » échangeront autour des thématiques clés que sont l’éducation et formation ; les opportunités économiques ; paix et sécurité et une quatrième thématique qui est la participation citoyenne.
Les défis identifiés et recommandation issues d’une première rencontre organisé en juin 2016 à Bruxelles seront aussi examinés.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koîta, a souligné que « la question du plein épanouissement des jeunes au Mali constitue une priorité dans le programme présidentielle, mais aussi dans la lettre de cadrage du président de la République ». Il a énuméré les différentes initiatives mises en œuvre au profit de la jeunesse avant d’indiquer que le rôle des jeunes est éminemment important dans le processus de stabilisation, le relèvement et le développement des pays.
« La jeunesse constitue partout une ressource importante dont la mobilisation et la participation sont déterminantes pour asseoir dans la durée toute initiative d’envergure nationale, sous régionale, voire même continentale », a souligné le vice-président du CNJ, Souleymane Satigui Sidibé.
Ainsi, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Alain Holleville, a fait savoir que cette rencontre fait suite au dialogue qui a été engagé à Bruxelles l’année dernière. Selon lui, ce processus est de mieux connaitre la situation et les aspirations des jeunes de la région pour mieux les intégrer dans l’élaboration des politiques, y compris d’aides au développement.
Selon l’ambassadrice du Royaume du Danemark, son excellence Winnie Estrup Petersen, la question des jeunes est d’une grande priorité pour son pays, de ce fait, son excellence dira que les jeunes sont au centre de la nouvelle stratégie danoise de développement. Tout en ajoutant qu’ils constituent une base ferme de leur engagement au sahel et dans le monde. « Il est essentiel de donner une voix au jeunes », a-t-elle souligné.
Pour le secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed, les questions de jeunesse figurent au centre des préoccupations de l’organisation. Aussi, il a déclaré que la jeunesse constitue numériquement la frange la plus importante des populations de la région du sahel et qu’elle fait partie des couches les plus vulnérables de nos pays et qu’elle au cœur des problématiques comme les effets catastrophiques du chômage, de la radicalisation de l’extrémisme violent et d’immigration irrégulières. De même, il a expliqué que s’il appartient aux autorités politiques de concevoir et de mettre en œuvre les politiques publiques en même d’apporter les solutions idoines aux difficultés que rencontrent les jeunes. Selon lui, la meilleure démarche pour ce faire est d’associer les principaux intéressés à la définition des dites politiques.
A.D.
La rédaction