Le nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a profité de sa première sortie pour exposer les grands axes de son quinquennat. C’était lors d’un point de presse au cours duquel, il a annoncé que son « pouvoir ne sera pas un partage de gâteau« . Une mise au point qui a pris à défaut les situationnistes et inquiété ses propres partisans dans la perspective de la composition de son futur gouvernement.
Le nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a, au cours d’une conférence de presse, détaillé les grands axes de son mandat. Dans un discours de remerciement, le nouveau locataire du palais de Koulouba a profité de cette première sortie pour prendre à défaut les situationnistes qui l’ont rejoint et inquiéter ses propres partisans. En s’adressant à ses militants, IBK a précisé que son pouvoir « ne sera pas de gâteau ». « Les postes reviendront à ceux qui le méritent sans une considération partisane, il ne sera pas question de népotisme dans mon pouvoir » a-t-il averti. Selon certains de ses partisans, ces allégations d’IBK ne sont pas rassurants en tout cas pour eux qui l’ont soutenu.
En rendant un vibrant hommage au peuple du Mali qui, une nouvelle fois, a été au rendez-vous de l’Histoire, IBK a saisi l’occasion pour remercier son adversaire Soumaila Cissé pour sa sagesse.
Conscient des défis qui l’attendent, le nouveau chef de l’Etat s’est montré déterminé à les relever. A cet effet, son premier devoir, dit-il, dès le 4 septembre 2013, sera d’œuvrer au rassemblement de toutes les Maliennes et de tous les Maliens autour des idéaux de paix et de tolérance afin de construire une démocratie vivante, apaisée et respectueuse, où chaque citoyen, quel qu’il soit, trouvera sa place.
Ces propos constituent un tacle à de nombreux situationnistes qui commencent à perdre espoir des premiers propos du nouveau chef. Certains de ses partisans aussi commencent à s’inquiéter car ils estimaient dès la proclamation des résultats être les premiers et les mieux servis. On espérait que le chef de l’Etat fait engager une chasse à l’homme contre ceux qui ne tiennent pas le même langage que lui. Mais, pour IBK, la réconciliation nationale fera partie de ses premières tâches au pouvoir. Pour lui « cette réconciliation est nécessaire, pour faire face aux exigences légitimes de notre peuple ». Il s’agira pour lui de reconstruire « un Etat de droit, de redresser l’armée et de l’école, de lutter contre la corruption, de développer l’économie ».
Yacouba Doumbia.
Source: Le Débat