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Complots français Afrique: Rappel au président IBK

La France n’est pas venue pour le Mali. La France est venue pour
ses propres intérêts dont son ancien projet qui est l’Organisation
commune des régions sahariennes (OCRS) créée, en 1957. La
première expression de la conception de l’OCRS vient d’un article
publié par Emile Belime, (concepteur et premier président directeur
de l’Office du Niger) sous le titre: «Avenir de l’Union française »,
article paru dans la revue «Hommes et Mondes», en 1951.


(Nomades et commandants. Administration et sociétés nomades,
dans l’ancienne AOF. Auteurs: Edmond Bernus, Pierre Boilley et al.,
1993.Karthala).
Elle avait regretté de quitter l’Afrique indépendante sans créer un État
saharien. «Les indépendances se profilaient, et l’on se rendit
compte alors combien les peuples sahariens n’y avaient pas été
préparés et combien les frontières futures seraient arbitraires … Le
Sahara représentait un espace particulier, et la France tenta de
réparer ses erreurs tout en préservant ses intérêts. Mais le temps
de la présence française était clos, et, dans une certaine
précipitation qui laissa les nomades désemparés, ce fut ce que j’ai

appelé «le temps des adieux»… (Nomades et commandants.»
Administration et sociétés nomades, dans l’ancienne AOF. Auteurs:
Edmond Bernus, Pierre Boilley et al., 1993.Karthala).
Pour atteindre cet objectif, M. Nicolas Sarkozy qui était aux commandes
à l’Elysée a passé par des étapes: destruction de l’État libyen et la
promesse d’indépendance aux Touareg à condition que tous les
Touareg qui sont dans les forces militaires et paramilitaires désertent. Il y
a aussi en France des hommes politiques qui brandissent toujours la
question touareg.
Parmi eux, il y a François Hollande, Laurent Fabius et Jean- Yves Le
Drian, le proconsul de Kidal. Même en marge de l’Assemblée générale
de l’ONU, en 2013, M. Laurent Fabius a parlé deux langages : l’intégrité
du Mali reconnue par les instances internationales et il ajoute la question
touareg. Donc, la situation des Maliens me rappelle un article de M. Guy
Labertit  du journal «Le Monde Diplomatique» de mars 1980 sous le
titre: «Tchad: une paix fragile pour un peuple trompé».
Depuis les indépendances africaines des années 1960, la France a
passé dans deux pays du Sahel: le Tchad et la Centrafrique. Jusqu’à
présent, ces pays n’ont pas eu la paix. Les Français sont ceux qui sont
avec toi et avec ton ennemi. Ils l’ont fait dans la guerre du Tchad entre le
FROLINAT (Front de libération nationale du Tchad), les gouvernements
successifs tchadiens (Tombalbaye, général Félix Malloum), entre
Hussein Habré, chef des Forces armées du nord (FAN)- Goukouni
Weddeye des Forces armées populaires (FAP).
Dans la guerre du Tchad de février 1979 entre le président Malloum et
son Premier ministre Hussein Habré (depuis le 29 août 1978, jour, où
avait été promulguée la Charte fondamentale qui devait être l’instrument
de la réconciliation nationale), l’Elysée est bien favorable au président
Malloum, mais sur le terrain, il y a la base française de N’Djamena qui
est dirigée par le général Forest qui est favorable à Hussein Habré. Les
hommes du général Forest livrent des armes aux deux belligérants (voir
Jeune Afrique N o 1385- 27 juillet 1987).
En 1980, dans la guerre qui avait opposé Goukouni Weddeye, président
du Gouvernement d’union nationale du Tchad (GUNT), l’Organisation de
l’unité africaine (OUA) avait constaté que le commandant de la base
française de N’Djamena livrait des armes aux FAN de Hussein Habré.
C’est l’OUA qui avait intervenu et avait demandé l’évacuation des
troupes françaises du Tchad. Une demande obtenue.
La présence actuelle des troupes étrangères sur le sol malien me
rappelle la création par l’OUA de la force neutre multilatérale qui était
chargée des missions suivantes au Tchad:
– protection des populations civiles;
– désarmement des factions et contrôle des poudrières;

– aide à la constitution d’une nouvelle armée intégrée.
Cette force a connu des faiblesses et elle a été remplacée par la Force
interafricaine de maintien de la paix au Tchad (F.I.A.). La FIA aussi a
connu un rôle controverse et c’est sous sa couverture que Hussein
Habré a chassé le président du GUNT Goukouni Weddeye, en juin 1982,
(voir la Force interafricaine de maintien de la paix au Tchad: «Un essai
non concluant» de Charles Nach Mback, Article paru in Dominique
Bangoura (éd.), La recherche de la paix en Afrique, Paris, OPSA,
1998).
Sur le terrain, il y a la politique de l’État français et celle de ses
généraux. Le tout, c’est pour nous dire que les Français sont des
hypocrites. Ce sont les officiers français avec leurs bases de Tessalit et
de Gao sous la colonisation française qui étaient les premiers à
vulgariser l’idée d’indépendance dans la tête: des Touaregs. Tout
dernièrement, le journal «Le Challenger» a publié un article sous le titre:
«Gestion de la crise au nord du Mali: la troublante question des
officiers de Barkhane !».
Voici la question: «Que pensez-vous de la scission du Mali réclamée
par le MNLA et le HCUA ?». Et pourtant, personne au Mali n’a entendu
l’interpellation de l’ambassadeur de France accrédité au Mali à ce sujet.
Où est M. Tiébilé Dramé le ministre des Affaires étrangères du Mali qui
avait interpellé M. Sidi Brahim ould Sidatt, président de la CMA à propos
du drapeau du Mali, en septembre 2019 ? Tout gouvernement
responsable ne doit accepter une telle situation.
C’est inadmissible qu’avec la présence de plusieurs soldats français,
européens, asiatiques et africains sur le sol malien, depuis 2013 et qu’on
n’arrive pas à neutraliser une poignée de groupes armés au Mali. Des
éléments djihadistes et quelques éléments armés qui se cachent, font du
braquage des personnes sur les axes routiers, les pistes rurales, sur les
pâturages et enlèvent leurs biens et bétails sur pied; ce sont ces gens-là
que les troupes françaises ne voient pas malgré leurs missions
aériennes par avions de chasse, hélicoptères et drones ?
La France n’a pas dit encore la vérité. Un de ses ministres sous Valéry
Giscard d’Estaing, M. Louis de Guirango qui a été hué en Tanzanie avait
dit que l’Afrique est le seul continent où la France peut changer le cours
de l’histoire avec cent hommes. La France l’a démontré avec l’opération
Barracuda qui avait renversé l’empereur Jean- Bedel Bokassa de
Centrafrique, en 1979. Vous pouvez changer le cours de l’histoire avec
cent hommes mais vous ne pouvez pas mettre hors combat un millier de
djihadistes avec plus de trois soldats équipés avec toutes les armes
modernes du monde actuel. Quelle hypocrisie !
Le cas de la présence française au Mali me rappelle encore les propos
du général Abdel Kader Kamougué, le 20 avril 1975, quand il était

commandant de l’armée tchadienne (un des organisateurs du coup
d’État contre le président Tombalbaye, le 13 avril 1975): «L’ancien
président Tombalbaye était un grand naïf, il payait des mercenaires
pour nous surveiller mais en fait c’est nous que ces gens-là
renseignaient» (Le Monde, 26 avril 1975).
«Le Monde» continue en ces termes: «Ces propos apparaissaient
comme une allusion au rôle joué par le commandant Gourvernec,
ancien officier français qui dirigeait le Centre de coordination et
d’exploitation du renseignement, poste qu’il cumulait avec le
commandement de la Garde nationale et nomade tchadienne.» Dans
«La politique tchadienne de la France sous Valéry Giscard
d’Estaing. Vers la prise en compte de la rébellion»).
Il faut que les Maliens mesurent les mots et phrases que les Français
prononcent quotidiennement car ce sont des gens très imprévisibles et
versatiles. Dans «les paroles de Kaddafi !» publiées dans «Jeune
Afrique» N o 1385 du 22 juillet 1987, il a dit ceci: France: «C’est un pays
ignoble et qui ne mérite même pas le respect.»
Tant que les Maliens n’ont pas compris les vrais propos du président
Emmanuel Macron prononcés au sommet de Paris sur la paix: «Kidal,
c’est le Mali, et l’État malien…», il ne faut pas le croire. Son
prédécesseur avait laissé Kidal dans les mains des Ifoghas et son
ministre de la Défense Jean- Yves Le Drian qui avait comparé Kidal à un
abcès en ces termes: «C’est un abcès de fixation. Il faut le
dédramatiser. Combien y a-t-il d’habitants à Kidal ? Trente mille, sur
17 millions au Mali.» («Jeune Afrique» du 16/12/2014.). Dans la
publication du journal «Info Matin» du jeudi 14 novembre, il y avait
un titre intitulé: «Sur le statut de Kidal, la France clarifie sa
position.». Je demande aux Maliens de ne pas être trop crédules car
depuis la promesse faite aux Touaregs par Sarkozy, en 2011, la
France n’a pas bougé d’un iota. Elle dit un langage aujourd’hui et
demain, c’est un autre langage. C’est comme ça qu’elle avait
trompé tous les rois africains avec ses conventions de protectorat.
La main de la France n’est pas étrangère à l’échec de l’offensive
menée par l’armée malienne après la visite à Kidal de l’ancien
Premier ministre Moussa Joseph Mara, en mai 2014.
Jusqu’à la dernière attaque contre le camp militaire d’Indellimane dans la
région militaire de Ménaka, les Français, à travers leur force Barkhane,
n’ont aucune volonté de mettre fin à ces hostilités au Mali. Les Français
ont fait de l’insécurité un fonds de commerce. Ils vivent de l’insécurité. M.
Valery Giscard D’Estaing l’avait dit quand il était au pouvoir en France:
«La France n’a pas d’énergie mais la France à ses idées». Quand ils
(les Français) sont dans un pays, c’est pour mettre les gens dos à dos et
ils les exploitent. Regardez- en Libye, ils l’ont mise en lambeau et ils sont

en train d’exploiter tranquillement les ressources pétrolières de ce pays.
C’est la même chose pour les autres forces regroupées au sein de la
MINUSMA comme celles de l’Allemagne et des pays scandinaves
comme la Suède. Elles sont là pour le même holdup que l’OTAN avait
organisé en Libye.
Pour la fin de l’insécurité dans les trois pays du Sahel (Burkina Faso,
Mali et Niger), on parle des trois (03) frontières sans parler de la frontière
Algérie-Mali, Algérie-Libye: quand on veut tuer un arbre, il faut le
déraciner complètement. Le problème a sa racine à Kidal. Il faut que la
France et ses partenaires européens soient honnêtes dans leurs
engagements. Il faut voir aussi la frontière Mali-Mauritanie dans la forêt
du Wagadou.
L’histoire a donné raison au général-président Pierre Buyoya,
représentant de l’Union africaine (UA) quand il disait au président IBK
(qui avait écourté sa visite à l’extérieur du pays en 2013), au lendemain
de la mutinerie des militaires du camp Soundjata Keïta de Kati, «Que le
problème n’est pas Kati mais c’est Kidal». En réponse, le président
IBK disait que Kati ne fera pas peur à Koulouba.
La France, l’ONU et tous les partenaires extérieurs du Mali sont face
devant leur responsabilité historique : il faut désarmer les groupes armés
pour la restauration de la paix au Sahel. Il faut que la République du Mali
passe au désarmement individuel de tous ceux qui portent illégalement
des armes. Celui qui porte illégalement une arme met tous les citoyens
du pays en danger.
Le problème malien est trop complexe car en dehors du complot
extérieur contre notre pays, il y a aussi le complot intérieur à deux (02)
visages: les politiciens qui veulent la conquête du pouvoir qu’ils ont
perdu, depuis 2002, et ceux qui sont dans la vision communautaro-
islamique pour l’instauration d’un califat à dominance ethnique. Ces
ensembles constituent un grand danger pour l’existence du Mali en tant
que pays et pour la paix au Sahel et en Afrique. Moussa Traoré avec son
coup d’État militaire du 19 novembre 1968 n’a jamais voulu en tant que
militaire retourner dans les casernes.
Le «Mouvement démocratique» qui l’avait renversé en mars 1991 était
composé de conglomérats de partis politiques habillés en associations.
Parmi ces partis, il y avait un dont les cadres avaient l’argent public du
Mali. C’est avec cet argent qu’ils avaient financé le «mouvement
démocratique  avec l’aide du parti socialiste de M. François Mitterrand
et de l’ONG de sa femme Danielle Mitterrand qui s’appelle «France
Liberté».
Dans la tête des politiciens maliens de ce parti, le Mali est leur propriété
personnelle parce qu’ils sont les auteurs principaux du changement. Ils
oublient qu’on peut être auteur et acteur d’une insurrection sans être le

bénéficiaire. Ceux qui ont lutté pour l’indépendance du Mali sous le
régime colonial français au prix de leur vie ont été écartés et jetés en
prison, en novembre 1968, avec une humiliation totale. L’autre malheur
du Mali, c’est qu’il n’y a pas une société civile crédible. Que ça soient les
religieux, les notabilités, les organisations socioprofessionnelles, les
Maliens dans leur ensemble sont liés aux hommes politiques pour la
recherche de l’argent et d’autres prébendes. Les Maliens sont fous
d’argent quelle que soit sa couleur
Quand les présidents africains sont élus sur la base de la corruption: le
cas d’Abdou Diouf du Sénégal dont le parti a été financé par Hussein
Habré (cas cité par M. Marcel Mendy dans son livre intitulé: «Affaire
Hussein Habré: Entre ombres, silences et non-dits ») qui avait
braqué la banque du Tchad lors de sa fuite, en fin novembre 1990. Il
était arrivé au Sénégal avec sept milliards (17) de franc CFA. Ailleurs,
les présidents sont élus par les narcotrafiquants. Comment de tels
leaders peuvent être justes et veiller au bon déroulement de la justice
dans leurs pays ?
Aujourd’hui, l’Afrique doit avoir à sa tête des hommes intelligents qui ont
une mémoire et qui ont le courage de rappeler à la France ses crimes
commis en Afrique et dans le monde. Les présidents Sékou Touré,
Modibo Keita, Djibo Bakary (premier président du Niger semi-autonome,
en 1957) ont l’habitude de rappeler la France quand elle les attaque
politiquement.
Quand le président IBK verse les larmes pour la mort d’un soldat
français où quand il loue la France, c’est pour sauver son régime et sa
tête contre les foudres françaises car la France est folle de son aura
dans le monde. C’est la raison pour laquelle Radio France Internationale
(RFI) s’appelle Radio mondiale. Cette radio France Internationale est
même partielle dans le traitement de l’information
Je rappelle au président IBK un exemple: «20 août 1953: Déposition
du sultan Mohammed V (Maroc)»: «En 1947, à la suite des
massacres de Casablanca, le Sultan, dans son discours de Tanger,
omet de parler de l’action civilisatrice de la France et évoque la
Ligue arabe. Bidault, déclare au Conseil des ministres du 14 mai
1947, après le départ des ministres communistes: «Cet homme [le
sultan], dont le passé jusqu’à maintenant est pénible, est hostile à
la France et vient de le manifester. Il faut le remettre dans le creux.»
Bidault oublie aussi que de Gaulle a fait de Mohammed V
Compagnon de Libération pour le rôle des troupes marocaines
dans la campagne d’Italie et la libération de la France.» (Dossier:
calendrier des crimes de la France Outre-mer par Jacques Morel).
Je rappelle au président IBK que c’est la France qui est à la base de
l’échec de la première Fédération du Mali regroupant la Haute-Volta

(Burkina Faso actuel), la Côte d’Ivoire, le Soudan français (actuel Mali)
et le Sénégal. C’est elle qui est aussi à la base de l’éclatement de la
deuxième Fédération du Mali entre le Soudan français et le Sénégal.
C’est elle aussi qui est à la base de la séparation entre Léopold Sedar
Senghor et son président du conseil Mamadou Dia.
Je rappelle encore au président IBK la déclaration du chef rebelle
Hussein Habré lors de sa conférence de presse du 20 février 1979 :
«Permettez-moi de rendre hommage aux militaires français
présents au Tchad, à leur chef, le général Forest… Le général Forest
a beaucoup fait pour que l’image de la France éternelle soit
préservée, pour que les relations d’amitié entre le Tchad et la
France ne soient pas compromises par cette situation à nous
imposer par un irresponsable : Malloum et sa clique.» (Tchad: une
paix fragile pour un peuple trompé).
Guy Labertit.  «Monde diplomatique», mars 1980, page 20 et 21).
Voici une raison de l’attitude des leaders des groupes armés. Ils ont le
soutien de la France.
Depuis que les Américains ont créé, en 2006 – 2007, AFRICOM (le
Commandement des États-Unis pour l’Afrique, en anglais United
States Africa Command), c’est la base de l’insécurité au Sahel. Les
médias européens ont bien précisé qu’ils sont là pour lutter contre le
terrorisme, la géopolitique du pétrole et la compétition économique qui
vise à «contrer par un pré-positionnement militaire des États-Unis la
montée en puissance de la Chine sur le continent africain.
L’AFRICOM est responsable de l’ensemble du continent africain à
l’exception de l’Égypte qui reste sous le Commandement central. Il
englobe également les îles du Cap-Vert, de la Guinée équatoriale et
de Sao Tomé-et-Principe, ainsi que les îles des Comores, de
Madagascar, de Maurice et des Seychelles situées dans l’ océan
Indien .» Il faut se poser la question est-ce qu’ils luttent réellement contre
le terrorisme ou bien ils l’entretiennent ?
Les Occidentaux et les Européens (les annassaras) ne font qu’allumer le
feu. Ils sont ceux qu’Hitler appelle «les politiciens européens à
connotation juive, la juiverie». Allah a révélé dans le Saint Coran: «Oh
les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les chrétiens; ils
sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend
pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens
injuste» (Coran : sourate 5 et verset 51). «Tu verras, d’ailleurs, que
ceux qui ont la maladie au cœur se précipitent vers eux et
disent: «Nous craignons qu’un revers de fortune ne nous frappe.»
Mais peut être qu’Allah fera venir la victoire ou un ordre émanant de
Lui. Alors ceux-là regretteront leurs pensées secrètes.» (Coran:
sourate 5, verset 52.

Les Africains dans leur totalité doivent mettre tout leur poids politique et
leur poids politique pour amener Nicolas Sarkozy, Blaise Compaoré pour
les traduire devant la CPI. Il faut aussi accuser devant les tribunaux
africains ces hommes qui sont: François Hollande, Jean- Yves Le Drian
Laurent Fabius, ATT et Dioncounda Traoré. Ce dernier, c’est lui qui a
conçu un plan machiavélique lors de son passage en France, en 2012,
pour faire rentrer les troupes françaises sur le sol africain du Mali.
François Hollande, Laurent Fabius et Jean- Yves Le Drian pour leur
manque d’honnêteté envers le Mali en ce qui concerne la question de
Kidal.
Le peuple burkinabè doit savoir que sa révolution a été inachevée. Pour
se rattraper par rapport à son mutisme devant le complot ourdi par
Blaise Compaoré et ses différents gouvernements contre le peuple frère
du Mali doit le réclamer à son ami le président Alassane Dramane
Ouattara pour le juger sur le sol du Burkina Faso où la CPI. Blaise
Compaoré est à la base de plusieurs malheurs en Afrique de l’Ouest. Il
faut qu’il soit jugé !
Le général ATT a trahi son peuple quand il a manqué d’équiper l’armée
malienne pendant ses dix ans d’exercice du pouvoir alors qu’il avait
promis de le faire après les événements du 23 mai 2006 de Kidal qui ont
accouché «l’alliance du 23 mai 2006».
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye l’avait dit lors d’un point de
presse « qu’ils (les gouvernements du président Alpha Oumar Konaré
dont il faisait partie) avait laissé l’armée malienne au top en 2002. ATT à
la barre et Soumeylou Boubèye Maïga, témoin contre lui !
La rencontre des présidents africains au sommet de la paix à Paris est
une honte. Quand on prend le nom de République, on doit pouvoir
s’assumer au moins sur le plan militaire. Environ soixante ans
d’indépendance des pays africains au sud du Sahara individuellement et
collectivement ne peuvent pas faire face à un petit groupe d’hommes
armés dont la plupart n’ont pas fait une école militaire.
Les présidents africains et leurs administrés doivent avoir à l’esprit que
les groupes armés avec leurs complices veulent détruire totalement les
armées africaines et toutes les administrations avec leurs services
sociaux de base. Il faut se rappeler de la guerre du sud Tchad, où les
fonctionnaires et les militaires du Sud ont été totalement décimés par les
FAN d’Hussein Habré. Ces sudistes se voyaient abandonnés par la
France qu’ils ont tant servi en hommes et biens pendant les deux
guerres mondiales (voir «Le Sud du Tchad dans la guerre civile 1979-
1980» de B. Lanne).
Le même cas a été constaté avec le passage du Premier ministre
Moussa Joseph Mara à Kidal, en mai 2014, où des administrateurs civils
maliens sans armes ont été froidement abattus par les rebelles du

MNLA. Aucune réaction des organisations internationales et de la
France. La négrière Fatou Bensouda n’a rien entendu, rien vu parce que
ce sont des Noirs qui ont été tués à Kidal et ceux qui les ont tués ont des
protecteurs blancs. Je l’appelle négrière parce qu’elle est à la CPI pour
déporter les nègres à la Haye. Elle n’a jamais vu et ni entendu les crimes
de Nicolas Sarkozy en Libye.
Au président IBK et aux Maliens, le problème actuel du Mali me rappelle
la situation des guerres du Tchad où la France est intervenue, depuis
1968. Elle est presque à la base de tous les changements à la tête du
Tchad. Elle a échoué une seule fois. C’était dans la guerre qui avait
opposé le président Idriss Deby Itno et ses neveux les frères Erdimi en
2008, où «Allah a décrété et a agi selon Sa volonté». Le président
Deby est toujours aux commandes du Tchad.
Aux présidents africains du sahel, le président français François
Hollande a chassé le musulman, Yaya dit Michel Djetodja du pouvoir en
Centrafrique pour créer une autre situation pire en République
centrafricaine.
Aux peuples d’Afrique noire, il est facile de détourner des milliards des
caisses d’un Etat, construire des villas, aller sur la côte d’Azur, se
soigner dans les hôpitaux occidentaux de pointe «Jeune Afrique» vient
de publier dans son N o 3068-3069 du 27 octobre au 9 novembre 2019
une enquête sur les devis de traitements dans les hôpitaux de Dakar et
Paris.
Dans l’un des hôpitaux de l’assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-
HP), le prix de la journée d’hospitalisation avoisine 3 000 euros. Il en
coûte environ 10 000 euros pour la pose d’une prothèse de hanche, et
autour de 20 000 euros pour une opération de chirurgie cardiaque
coronaire), envoyer ces enfants étudier dans les meilleures universités
de l’occident, entretenir des maîtresses mais il est difficile de construire
de bonnes écoles primaires et secondaires, de bonnes universités, des
hôpitaux de pointe, mettre sur pied une bonne armée professionnelle et
bien équipée, servir le peuple avec une justice saine. Il n’y a pas
d’argent pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens mais il y
a de l’argent pour soigner les officiels au sommet de l’État.
On ne peut pas parler de République sans armée républicaine avec les
moyens à hauteur de souhait. L’Afrique ne manque de moyens mais il lui
manque une gestion saine et efficace. Au troisième millénaire, l’Afrique
noire n’a pas besoin de sous-traiter sa sécurité avec des gens qui la
considèrent comme sa marchandise.
L’Algérie a géré sa guerre de 1992 sans la France et l’union
européenne. Vous ne pouvez vivre avec la dignité quand vous êtes des
mendiants et quand vous avez peur de mourir.

Aux présidents africains du Sahel, si vous ne pouvez pas vous assumer
devant vos maîtres européens, laissez les citoyens s’exprimer dans la
rue. Ne soyez pas une barrière entre le peuple et vos maîtres. Sékou
Touré avait dit, «l’homme meurt une seule fois». Et Saddam Hussein a
dit: «La vie sans dignité n’a pas de sens.»
Africains, réveillez-vous pour défendre votre existence !
Brin COULIBALY

L’Inter de Bamako

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