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Situation politique et sécuritaire du pays: «IBK doit agir dans les plus brefs délais ou rendre le tablier», selon le parti SADI

Le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) a aminé, le lundi 18 novembre 2019, à son siège, une conférence de presse sur la situation politique et sécuritaire du pays. L’objectif: «faire en sorte que l’outil de défense de la République du Mali jouisse son entière souveraineté dans sa vision, dans son devoir régalien de protection de l’intégrité territoriale du Mali et de protection de la population civile». C’était sous l’égide du président du parti SADI, honorable Oumar Mariko, qui avait à ses cotés le Secrétaire Général du parti, Mohamed Ag et d’autres cadres.

Le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) sonne le glas de la mobilisation populaire pour que le peuple puisse comprendre la portée de la situation actuelle et savoir que nous sommes capables nous-mêmes de résoudre notre problème. À ce titre, le parti organisera, le vendredi 29 novembre prochain, une grande mobilisation pour écouter les gens qui ont les mêmes visions que lui, et procéder à un rassemblement pour sortir le Mali de la guerre, pour le retour de la sécurité, de la liberté etc.
Dans une déclaration, le parti SADI s’incline tout d’abord devant la mémoire des victimes militaires et civiles dont le peuple continue encore de porter le deuil. Selon cette déclaration, le drame que nous vivons est l’impasse politique dans laquelle se trouve notre pays depuis le lancement du «Dialogue National Inclusif», fruit de l’accord politique signé entre le gouvernement du Mali et une partie de l’opposition et de la société civile, et qui continue d’alimenter la crise sécuritaire dans laquelle notre armée nationale paye un tribut de plus en plus lourd, au point d’effaroucher les familles de plus en plus nombreuses de militaires.
Le président IBK a crée de lui-même la source de l’impasse politique que vit notre peuple aujourd’hui. Il n’a pas jusqu’ici franchi le seuil des bonnes intentions, pour prendre l’initiative d’amener les «termes de référence du Dialogue National Inclusif (DNI)» dans le sens de sa proposition pour mettre fin à l’impasse politique qui plombe dangereusement la vie de notre peuple. Cette situation fragilise davantage le pouvoir central à Bamako face aux parties bénéficiaires et signataires de l’Accord d’Alger et aux pressions de la France, qui use et abuse de ses positions au sein du conseil de sécurité des Nations Unies.
Pour le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), cette position de fermeté de la France pour les réformes constitutionnelles en vue de l’application stricte de l’accord d’Alger et de l’accord de défense, est confortée par les positions stratégiques qu’elle occupe dans les organes dirigeants de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), et au sein de l’État-major des Forces Armées Maliennes (FAMAs). Le rôle prioritaire que s’est assigné la France, c’est de faire jouer à la MINUSMA sa stricte mission d’interposition entre l’Armée Malienne et les forces armées de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), pour faire appliquer strictement «l’Accord d’Alger» qui n’est qu’un «compromis entre les intérêts économiques et stratégiques de celle-ci dans le Nord Mali, et les intérêts sécuritaires de l’Algérie dans ses frontières avec le Mali», que le gouvernement d’IBK fut obligé d’entériner pour sa survie au pouvoir.

Aussi, pour le parti SADI, le président Ibrahim Boubacar Keita est donc, autant pour l’impasse politique que pour l’aggravation de l’insécurité dans notre pays, le principal, et l’unique responsable. Il est le seul qui peut, par des décisions hardies, amender les termes de références du DNI pour le rendre réellement inclusif. Il peut également révoquer le conseiller Français de l’État-major des FAMAs, et s’investir à changer le contenu du mandat de la MINUSMA. S’il prenait de telles initiatives, il devrait être soutenu par toutes les forces vives de la Nation.
‘’Pour éviter à notre peuple de sombrer dans la violence et d’y entrainer les peuples voisins de la sous-région, les maliens doivent se mobiliser pour amener Ibrahim Boubacar Keita à agir dans les plus brefs délais ou à rendre le tablier’’, a déclaré le parti SADI.
Fatagoma COULIBALY

L’express de Bamako

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