26 mars 1991-26 mars 2020, cela fait 29 ans que le Mali vit dans la démocratie. Pour y arrivé, des hommes et femmes ont laissé leur vie en s’apposant à un dictateur obscurantiste, sanguinaire et assoiffé du pouvoir, le général Moussa Traoré. Commémoré le 26 de chaque année, la journée s’est presque passée en catimini.
Covid-19 et ses mesures préventives obligent, la traditionnelle retrouvaille des acteurs de ce combat démocratique n’a pas eu lieu. Cependant, les martyrs ont eu droit à un dépôt de gerbe de fleurs au monument qui leur est dédié. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs chefs d’institutions de la République, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, et plusieurs acteurs du mouvement démocratique.
Le Premier ministre, Boubou Cissé s’est dit très honoré et ému de déposer la gerbe de fleurs au pied du Monument des martyrs au nom du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta. Selon lui, au-delà du rituel, ce geste signifie simplement qu’ils n’oublient pas les martyrs de la révolution malienne, ces scolaires, compressés, femmes, leaders politiques et syndicaux qui se sont battus pour la démocratie malienne en mars 1991.
Aux yeux de Boubou Cissé, il était important de venir s’incliner devant la mémoire de ceux qui sont tombés dans le combat pour le triomphe de la démocratie au Mali. Il ajoutera que le sacrifice dont ils ont fait preuve à l’époque ne doit pas être oublié et le gouvernement fera en sorte qu’il ne soit pas vain.
Le chef du gouvernement n’a pas omis de rappeler certaines grandes revendications de la révolution de 1991. Sur ce chapitre, il s’est réjoui du pluralisme qui donne la latitude pour chaque maliens et maliennes de choisir son dirigeant à travers les urnes. Il a, par ailleurs, invité la génération actuelle de faire en sorte que les fruits de cette révolution soient consolidés et de continuer à aller de l’avant.
Amidou KEITA
Le Témoin