Suite au débrayage pour l’obtention de meilleures conditions de travail, de la dotation du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Gabriel Touré d’appareils adéquats et le rehaussement de niveau du plateau technique, le comité du Syndicat National de la Santé de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) du CHU-Gabriel Touré a décidé, hier mardi 20 octobre 2020 d’observer une grève de soixante-douze (72) heures.
Dans leur intervention, les syndicats des médecins ont rappelé que leur grève de soixante-douze (72) heures, soit trois (03) jours, fait suite à un préavis déposé sur la table du Gouvernement, depuis le lundi 5 octobre dernier, afin de revendiquer certains points.
Ainsi, ces points de revendications, consignés dans ledit préavis de grève sont, entre autres: « le payement intégral et sans délai des arriérés d’émoluments du personnel, le remboursement intégral et sans délai des primes de fonctions spéciales prélevées sur les salaires du personnel bi-appartenant et le payement intégral et sans délai à l’ Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) des arriérés de reversement de quote-part de (l’AMO des allocations familiales) pour le personnel contractuel. »
À cela s’ajoutent, « la nomination d’un régisseur de recettes au niveau du bureau des entrées dont le poste est vacant depuis bientôt un an, l’assainissement et l’aménagement de la devanture et des alentours immédiats de l’hôpital afin de rendre fluide la circulation et l’accès facile aux patients, l’aménagement des systèmes d’évacuation des eaux usées et d’écoulement afin de renforcer l’hygiène dans la cour , déganter la réhabilitation des blocs opératoires des urgences chirurgicales ainsi que celui du service d’Oto-Rhino-Laryngologie (ORL), réparer les deux (02) salles d’hospitalisation de la pédiatrie fermées depuis plus d’une année ainsi que la salle de réanimation adulte ».
Il s’agira aussi à travers ce préavis « d’améliorer les conditions de garde du personnel, notamment au niveau des salles de garde et de la restauration, de réorganiser le fonctionnement des guichets de «l’espace AMO» pour faciliter la prise en charge des agents socio-sanitaires sont autres motifs avancés par le comité du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille du CHU-Gabriel Touré pour justifier son action.
En plus, ajoutent les syndicalistes, de rendre effective la prise en charge gratuite des soins médicaux et du médicament pour le personnel socio-sanitaire assujetti à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), conformément aux engagements , parachever le processus d’intégration dans la fonction publique de l’État du personnel contractuel payé sur ressources propres dont le processus a commencé tout en tenant compte de la situation administrative actualisée des agents à intégrer et en régularisant celle de ceux déjà intégrés ».
Cela, en vue de leur extinction définitive, les différents protocoles d’accord entre le département de la Santé et le Comité syndical du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Gabriel Touré.
C’est pour ce débrayage entre les autorités maliennes et le syndicat de la santé de l’hôpital Gabriel Touré, les blousses ont décidé le lundi 20 octobre d’aller en grève de soixante-douze (72) heures en vue de faire respecter leurs doléances.
Il faut enfin rappeler que la plupart de ces revendications ne datent pas d’aujourd’hui et tout travailleur mérite d’être mis dans les meilleures conditions de vie de travail. Mais, au regard de la situation exceptionnelle qui prévaut dans notre pays, le comité du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) du CHU-Gabriel Touré est invité à revoir son calendrier pour revenir sur la table des négociations. Car «cette grève pourrait provoquer la mort de plusieurs personnes dans notre pays».
Abdoul Karim SANOGO
NOUVEL HORIZON
